jeudi 30 novembre 2006

LE PORTRAIT SATIRIQUE DE NICOLAS



Le portrait satirique de Nicolas Sarkozy

Deux ou trois fois par semaine, le soir, il court il court le furet du bois des dames. Des tours et des tours de jardin, au petit trot, Il court plus d’une heure, dans le parc du ministère.
Un bon baladeur sur les oreilles lui aurait grandement permit de se déconnecter du bruit des embouteillages qui bloquent presque toujours le quartier de la place Beauvau lié à la présence des échoppes de grands tailleurs et de l’Elysée, cela lui aurait permit de joindre l’utile à l’agréable. Cette circulation qui pourrait bien être à l’origine des migraines de Nicolas ce monoxyde de carbone que l’on respire à pleins poumons lorsque l’on n’est pas à la hauteur de la situation, « d’ailleurs lui tellement amoureux de Londres, n’aurais jamais pu vivre dans le quartier de Chelsea tellement sont nombreux les 4x4 et les pots d’échappements hauts ». Il court donc, et c’est quelque chose de voir ce ministre qui transpire, les gouttes de sueur perlent sur son front, repasser dix fois, vingt fois, cinquante fois, même devant les fenêtres derrière lesquelles travaillent ses hauts fonctionnaires de la police nationale. C’était la nouvelle stratégie mise au point par Nicolas pour surveiller tous ces gars dans les bureaux en qui il ne trouvait une grande confiance, ceux avec lesquels il aurait voulu être si exigeant qu’envers lui même, mais que nenni ceux ci ricanaient à le voir s’imposer une telle souffrance pour pas grand-chose. Son plus proche conseiller depuis vingt-cinq ans, et au vu des résultats il serait que depuis le temps il ne passerait jamais devant le maître, Brice Hortefeux est quant à lui soucieux cela pouvait créer une sorte de suspicion envers son personnel. Lui Nicolas affirme seulement : « C’est ma façon à moi de tout régenter je ne peux faire confiance à personne, il me faut donc être sur le terrain »
Pas le temps de respirer, toujours en apnée, depuis cinq mois qu’il est ministre de l’intérieur, car il est partout il paraît ne pas avoir arrêté cinq secondes, le temps n’ont plus, l’atmosphère devient irrespirable. Même en vacances à La Baule ou à Arcachon je ne sais , au cœur de l’été, il a encore fallu qu’il visite les gendarmeries, surveillance oblige, voir des casernes de pompiers et ceci en cas de surchauffe de ses gardes du corps à qui il oblige de faire régulièrement 60 kilomètres de vélo... pour le suivre, comme chaque bon dimanche avec son ami Michel et ceci afin de les épuiser ; leur faire comprendre qu’ils ne sont que de simples salariés a qui le salaire doit se mériter.
A la fin de l’été quand il a raconté cette épopée à ces amis de toujours ils en ont tous bien rigolé. Ces amis de toujours. Cette joyeuse bande de drilles qu’il rassemble, de Christian Clavier en Napoléon déguisé, à Martin Bouygues qui ne sais pas encore qu’Alsthom lui sera donné, de Jean Reno pour qui quatre ans plus tard un village entier sera fermé pour pendre femme, une nouvelle fiancée ; à Didier Barbelivien dont je ne sais rien et cela me sied bien, les publicitaires Jean-Michel Goudard et Thierry Saussez dont certains diront plus tard de la profession dont notamment Jonathan Littel dans
son interview sur « les bienveillantes » qu’elle participe au pourrissement du monde par le capitalisme , et tout ce groupe éclectique d’avocats, de producteurs et de banquiers, ces figures du show-bizz et du pouvoir qui l’ont depuis quinze ans accompagné. Ceux-là se sont longtemps retrouvés dans le quartier Neuilly ou l’on retrouve également bon nombre de fils d’immigrés, les soirs d’élection ou en hiver pour fêter les anniversaires de "Nicolas". Barbelivien y a même laissé une gratte au domicile des Sarkozy cela lui permet de venir plus souvent dans le squat. Et ils en ont passé, des soirées, à bâtir leurs ambitions.
En chantant, surtout des chansons de Julien Clerc ou de Johnny Hallyday, ce dernier chantera d’ailleurs pour l’avant dernier anniversaire de Nicolas en tant que ministre de l’intérieur « les portes du pénitencier vont bientôt se refermer ». Maintenant que "Nicolas" est ministre de l’intérieur et qu’il voyage en voiture blindée, ils viennent le retrouver place Beauvau c’est tellement plus beau tous ces gens qui ne sont peut pas franchement si mauvais mais tellement amoraux. Si on leur avait dit que leur ami serait un jour le premier shériff de France... Mais attention chez Nicolas, pour les coups tordus il s’y pose là, déjà Pasqua en sait quelque chose car il est passé par là.
Lui-même n’y croyait pas, il y a encore quelques mois. « Maintenant, dit-il, j’ai l’impression que cela fait un siècle que je suis là." Aucun de ses amis, aucun de ses adversaires n’ignorent plus, pourtant, que ce n’est pas cette place-là qu’il convoitait, être le l’éternel second ne lui convenait guère ; il était bien trop ambitieux pour en resté la. Depuis deux ans au moins, qu’il pédalait Nicolas se préparait encore plus dure pour Matignon. La plus haute fonction du gouvernement, celle pour laquelle Arnaud le professionnel du BTP l’avait bâti. Car comme Napoléon il pensait y être sacré, tant il en a consacré, des heures, à recevoir des chefs d’entreprise, des magistrats, des éducateurs de banlieue, des scientifiques, pour être au point dans chaque domaine. Il en a fait, des notes, balayant ceux qui le mettaient en garde contre les préventions des conseillers de l’Elysée , ses journées de trente six heures lui paraissaient bien courtes pour tout concocter. Il en a composé des gouvernements virtuels.
Dans son rôle de futur premier ministre tout semblait bien huilé, sauf quand certains journalistes habitués des cercles chiraquiens ; évoquèrent le poids grandissant de Jean-Pierre Raffarin, fulminant il renvoya tous ce qui évoquèrent le poids grandissant de ce dernier, il en avait tant rêvé de ce poste, dans sa tête de futur premier ministre son cabinet y était déjà constitué
C’est là que le verdict du chef de l’Etat est tombé.
Nicolas mon petit tu ne seras pas l’élu, Jean –Pierre l’homme de la France d’en bas est passé par là.
Quand Jacques Chirac lui avait téléphoné, le 6 mai 2002, au lendemain du second tour, il avait fait mine que la déception était bien passée, qu’il l’avait déjà bien digérée. Lors du dernier meeting de la campagne, à Villepinte, près de Roissy, chacun avait noté, même lui, combien les conseillers du président entouraient déjà son rival. Mais il a fait front. Il en parle aujourd’hui avec crânerie, mais la couleuvre n’est toujours pas passée, La rancœur ne faisait qu’augmenter et celle ci devenait de plus en plus difficile à dissimuler.
Quand le président lui a annoncé, tu seras le numéro deux du gouvernement, à l’économie ou à l’intérieur, c’est selon ton choix
"Je vais nommer Jean-Pierre Raffarin à Matignon, lui a annoncé le président. Tu seras numéro deux du gouvernement, à l’économie ou à
l’intérieur, c’est selon ton choix.
C’est une question d’habitude lorsque Nicolas est en colère on voit apparaître à la commissure de ses lèvres un rictus qui en dit long sur ses états d’âmes.
Je ne te cache pas, cependant, que je préférerais que tu prennes l’intérieur lui signale le président, car je n’ai personne pour t’y remplacer et c’est là que je pourrais le mieux te conseiller.
Si vous ne me faites pas confiance en numéro un, pourquoi me faire confiance en numéro deux ? a lâché, blessé, le ministre presque anéanti ; les migraines le reprenaient subitement
Comment peux-tu dire que te placer juste après le premier ministre, c’est ne pas te faire confiance ?"
A-t-il alors seulement hésité entre les choix qui lui étaient offerts ? Parmi ceux qu’il a alors consultés, en tout cas, personne n’optait pour l’intérieur. Cécilia, sa femme : « J’avais peur de l’image de premier shériff de France. » Brice Hortefeux, son conseiller politique : "Je craignais les bavures, les bévues, les coups de feux inutiles, utiliser le couvre feu, subir les aléas d’une politique sécuritaire." Franck Louvrier, « comme son nom ne l’indique pas » son attaché de presse : « C’est toujours plus difficile de construire une popularité sur la sécurité. « Sa mère, Andrée Sarkozy : « J’aurais préféré l’économie, j’ai tellement souffert quand son père est parti et que j’ai dû élever seule Nicolas et ses deux frères », et puis c’est moins dangereux, physiquement cela se comprend aisément quelque soit l’âge on aime à protéger son rejeton sous son aile maternelle, d’habitude on ne tire que très rarement sur quelqu’un parce qu’il a augmenté les impôts sauf en Corse ou les perceptions se font de temps en temps dynamiter quelques fois, ailleurs également." Martin Bouygues, PDG du groupe de BTP et de télécommunication, futur propriétaire ami intime des Sarkozy, était plus souple : " Evidemment, mon prisme, « c’est suivant comment on l’interprète, un bâtiment en forme de prisme est bien plus rentable qu’un bâtiment cubique » de c’est plutôt l’économie et pour cause quand on peut se faire un peut de fric facile c’est quand même plus agréable, mais je lui ai dit que les deux options paraissaient bonnes." Mais c’est le publicitaire Jean-Michel Goudard qui résume finalement les choses : "Moi, j’aurais plutôt opté pour Bercy, bien évidemment pour Jean –Michel c’est toujours le terreau du capitalisme qui prévaut. Mais lorsqu’il m’en a parlé, son choix était déjà fait." Car Nicolas à l’ambition toujours aussi démesurée, il a vite pesé les avantages et les inconvénients des deux possibilités qui lui étaient offertes ; les intérêts de la nation, celles des Français mises à part quelques dizaines de familles passaient évidemment au second plan " car il était très pessimiste sur la situation économique du pays, devait’il dire aujourd’hui. Je savais que les fondamentaux étaient mauvais, (un peu comme pour une équipe de football que l’on coach et ou les notions de base ne sont pas respectées) que la confiance était touchée et pour cause, Nicolas avait déjà eu l’expérience des chiffres lorsqu’il au ministère du budget, de 1993 à 1995 et que cela avait été un vrai fiasco, bien plus mauvais que les socialos. Je voulais avoir celle du cœur de l’Etat." Le cœur de l’Etat : la police, les services secrets, les élections, les réseaux religieux, la totale en quelque sorte quoi, il me fallait la mais mise sur tout et puis pourquoi pas avant moi" François Mitterrand et Jacques Chirac avaient occupé ces fonctions. Cela ne lui a pas échappé. Il a aussi retenu la promesse présidentielle : il sera le numéro deux rien que le numéro deux
Suite deux mains !!!!

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