dimanche 29 avril 2007

NICOLAS SARKOZY ET LE CUMUL DES RETRAITES MILITAIRES AVEC LE SALAIRE D'UN EMPLOI DANS LE CIVIL

trouvé sur : http://www.infos-du-net.com/forum/260491-5-militaires-retraite-salarie-pensez
Nicolas Sarközï a l'intention de s'attaquer aux régimes spéciaux de retraite, bien lui en fasse. D'après ce que j'ai pu voir dans une des propositions non encore officialisée, il compte tout simplement interdire le cumul des retraites proportionnelles des militaires lors de leur rentrée dans la vie active civile. Désormais leur carrière militaire sera prise en compte uniquement au moment du solde de la carrière civile, soit comme pour tout le monde après un minimum de cotisation de 160 trimestres. Je dois en convenir c'est une sacrée aubaine pour les finances de l'état. I l est vrai que l’on ne voit pas pourquoi un ancien militaire de carrière aurait comme tout ceux qui se lève tôt un avantage financier non négligeable dès potron minet

mardi 24 avril 2007

L'ACADEMIE DU GAULLISME JUGE NICOLAS SARKOZY


Résultat d'une petite conversation sur le blog de Devedjian avec une de ses prêtresse
@ Anne
Voici ce que me rapporte par voie d'@mail Monsieur kerhervé et je vous laisse libre de commenter ce courrierKerhervé" courrier@gaullisme.fr Communiqué du 24 avril 2007Sarkozy : "il n’apporte rien, ce ne sont que des mots rien que des mots"Académie du Gaullisme Communiqué de Jacques Dauer Ce soir [ndlr : 22 avril], nous connaissons les résultats. Les quelques appels reçus me font comprendre que vous êtes, quel que soit votre vote, quelque peu amer, car vous estimez que le gaullisme de conviction aura quelques difficultés à s’en remettre. Je ne puis vous donner tort quoique être gaulliste ce n’est pas se laisser aller aussi bien à l’optimisme béat qu’au pessimisme le plus total. Ce que m’a appris le Général lors de mes rencontres, c’est le principe du pessimisme actif.Nous avons donc au deuxième tour deux candidats pour lesquels beaucoup d’entre vous ont voté. J’ai écouté avec beaucoup d’attention leurs interventions télévisées. En ce qui concerne Nicolas Sarkozy, son discours reste le même, il n’apporte rien, ce ne sont que des mots rien que des mots. Le vide de la pensée au service d’une attitude démagogique la plus extrême. Il ne fait aucunement rêver, bien au contraire et son alliance volens nolens avec l’extrême-droite est dangereuse pour l’avenir de la France. De plus ses amitiés avec les sectes venues des États-Unis ainsi que les autres, fondamentalistes islamiques (ses amitiés avec les frère Ramadan à la fois aventureuses et malfaisantes ne font que renforcer mon doute sur ces capacités de présider).Quant à Ségolène Royal, son intervention m’a étonné, il y avait des accents qui m’ont touché et surtout une part de rêve qui pouvait nous amener à une sorte d’utopie positive. Son discours était, à mes yeux, plus dense, plus conforme au rôle qu’elle sollicite que celui de Sarkozy.Est-ce à dire que je voterai pour elle ? Je ne sais, en tout état de cause je ne voterai jamais pour l’autre car je ressens trop le mépris qu’il a pour le citoyen et le dédain qu’il porte au gaullisme donc à la France. J’attends, pour savoir si je voterai, d’avoir écouté le ou les débats à venir entre les deux candidats.Merci d’avoir eu la patience de lire cette lettre, mais soyez persuadés que notre fidélité au Gaullisme est plus important que les difficultés que nous vivons car ensemble nous pouvons, nous devons, les résoudre Fraternellement à vous.

lundi 23 avril 2007

LA GARDE PRETORIENNE FEMININE DE NICOLAS SARKOZY

En arrière plan la première amazone
Emporté par sa fièvre anti-socialiste, plus entouré que jamais par sa garde prétorienne féminine, les fameuses «amazones», Sarkozy (à ne pas confondre avec Mouammar Kadhafi ) est accusé de mettre en péril la nation et c’est bien vrai aie !!! aie !!!
Les Valérie Pécresse*, Rachida Dati, ont pour les deux premières montré leur vrai visage, en faisant croire à qui voulait l’entendre que Nicolas Sarkozy faisait l’objet de discriminations et de sarcasmes des autres candidats, peut être feraient elles bien d’ouvrir correctement leurs oreilles, car il n’y a pas de place pour elles sans le système de NS, d’autres ont subi ses crises d’hystérie, ses frasques sur FR3, au ministère de l’intérieur avec Michel Onfrey, ses coups de colères envers Hortefeu
Nadine Morano, Bérangère Poletti, Nassimah Dindar, Catherine Vautrin, Françoise de Panafieu, Roselyne Bachelot, Michelle Aliot Marie, Moreau, Simone veil,

HYPERMENTEUR, promet de nommer une huitaine de femmes ministres, faisant ainsi oublier que son parti à jusqu'ici payer de lourdes amendes pour ne pas déplaire aux machos du parti populiste, qui voyaient très mal une percée des femmes, ce qui remettrait en cause leur surpuissance. Futur président cherche des femmes pour former un gouvernement pluriel, conclurez vous? Seulement, comme les promesses n'engagent que ceux qui y croient, comme l'a si bien résumé Don Corleone Pasqua, ancien mentor du Petit Hongrois de Neuilly, il est évident que les femmes de l'UMP resteront les dindons éternels de la farce politique à droite. Dans ce rôle de victimes expiatoires de la Realpolitik macho à l'UMP, il y en a qui ont déjà pris de l'avance, notamment la député Nadine Morano, cramée pour en avoir trop fait dans la Särközy-dévotion , et Rachida Dati, magistrate de formation réduite à jouer la caution Arabe pour le dictateur en talonnettes, qui vient de démontrer que côtoyer le prince Hongrois, ça pouvait nuire gravement à la santé mentale, voire pousser vers un "humour" très douteux.La première est rétrogradée au purgatoire, coupable d'avoir joué une jambes bond girl de série c qui, dans un reportage d' "envoyé spécial", sur France 2, en février dernier, est apparu dans un long manteau, la tête recouverte telle une catwoman, pour harceler la candidate socialiste, Ségolène Royal lors du congrès d'une association de déficients auditifs. C'était au plus fort de la campagne médiatique de bécassinisation de la candidate Royal. Morano, Députée adepte du parler "vulgaire", voulait marquer des points auprès des pontes de l'UMP, elle ne se doutait pas qu'elle venait de commettre une BOURDE aux yeux du guide suprême de la révolution "identitaire". Dehors, Morano !
La députée loubarde n'est plus invitée sur les chaînes de télévision, dure punition pour quelqu'un qui avait passé deux ans à vendre le produit "Särközy", ne manquant jamais de prononcer jusqu'à l'overdose le nom de sa marque favorite. A cause de sa bourde, Morano repart de zéro, elle est contrainte de parler de l'UMP dans les coins reculés qui n'attirent pas les journalistes. Désormais, la députée "racaille" ne se hissera plus jusqu'à la tribune pour serrer dans ses bras son "maître" et figurer ainsi sur la photo. Quel drame !

La deuxième risque, elle aussi, de connaître le chemin de croix, pour s'être un peu trop laissée imprégner du parler "Karcher" du prince de l'UMP. Rachida Dati, la porte-parole de Nicolas Sarkozy, forcément pressentie pour un ministère de l'intégration ( elle est d'origine Arabe musulmane, normal donc ! ) a semble-t-il oublié la présence d'une caméra…et s’est lâchée, lors d'une séquence tournée dans le cadre d’un film qu’elle prépare sur le syndicat étudiant, l’UNEF. La suite, on la connaît: février dernier, tournage d'une rencontre entre Bruno Julliard, le leader du syndicat étudiant, et la caution Arabe du candidat de l'UMP, organisée par Paul Wermus pour VSD. Ce dernier se tournant vers la magistrate égarée, qu’il appelle “Madame la ministre”, lui demande à quel poste elle se verrait, en cas d'élection de son patron.

Oubliant quelques secondes la présence d'une caméra, celle qui est prête à tout pour satisfaire le Petit Hongrois, en joignant le geste à la parole, glisse naturellement qu'elle s'occuperait bien des quartiers difficiles et y passerait le Karchër.Etonnant après réflexion, mais révélateur, ici, d'un état d’esprit très particulier à l'UMP. Il est évident que les propos tenus par Rachida Dati traduisent une vision réductrice et dangereuse des quartiers populaires. Avec Särközy, tout est possible surtout la guerre civile en France, c'est ce que signifie la "blague" douteuse de Miss Dati. Alors, après la mise en quarantaine de Nadine Morano, star montante déchue sur un simple coup de fil de Särközy à l’un de ses porte-flingue, Brice Hortefeux, va-t-on assister à la mise à l’écart de la conseillère aux "questions Arabes" à l’UMP, Rachida Dati ? Finalement, les femmes ne sont pas à la fête dans le parti populiste.
* Valérie Pécresse a récemment remis au premier ministre un rapport sur la conciliation de la vie familiale et la vie professionnelle. Huit orientations sont suggérées : ne pas imposer la réduction de la durée des congés parentaux, inciter à réduire la période d'interruption d'activité et la mettre à profit pour préparer le retour à l'emploi, aller vers un droit de l'enfant à être gardé en développant un programme spécifique pour les 2-3 ans, inciter les pères à prendre une partie des congés parentaux, clarifier et, si nécessaire, élargir l'octroi des droits à la retraite pour les parents gardant leurs enfants, ouvrir un congé de soutien familial à temps partiel rémunéré en cas de difficultés familiales jusqu'aux 16 ans de l'enfant, renforcer l'implication des entreprises et des partenaires sociaux, valider les acquis de l'expérience parentale dans l'accès à l'emploi. La pauvre avec trois enfants en bas âge, difficile d’être meilleure conseillère


comme le surnomme le frère AJM ( http://allainjulesblog.blogspot.com/),

mercredi 18 avril 2007

J'AI DEJA MA COLLECTION DE CARTES POSTALES

Dédaingneux, hautain, Mégalo, Parano, histérique etc...... Je cautionne les parachutes dorés mais ça vous n'êtes pas obliger de le savoir, moi je le sais et c'est déjà pas mal j'aide aussi mes meilleurs copains à s'enrichir, c'est normal quand on peut, ils vous le rendent bien par la suite

Voyez je n'ai peur de rien j'ai déjà tout prévu même l'imprévisible, celui de ne pas être élu
Attention le prétimbrage ne dispense pas de l'impôt sur les grandes fortunes, moi-même étant timbré vous pouvez m'expédier quand vous le souhaiter, tel quel " les Français ne m'aiment pas alors je les quitte "

ANCIENNE FAMILLE DE L'ARISTOCRATIE HONGROISE

Depuis le denier post j'ai vielli, je n'ai pas changé je suis égal à moi même, prétentieux imbu de ma personne, orgueuilleux, un tantinet fasho, bad boy
voici ce que j'écrivais à mes potes sur le site de Patrick Devedjian
Cette semaine l’hebdomadaire Marianne a dressé un excellent portrait de Sarkozy et en quelques cinq ou six pages a montré la véritable identité du personnage, une image totalement conforme à l’usurpateur, incapable d’apporter d’une initiative personnelle, cet homme me fait pensez à un mauvais joueur de foot-ball dont la seule défense est le croche pieds. Il suffit pour s’en convaincre de lire les excellents commentaires de Michel Onfray.
Non content d’être dangereux il est de plus doté d’un niveau intellectuel plus que limite. Une question que j’aurais souhaité poser à Patrick Devedjian, est de savoir si le mensonge est inné ou acquis, pour sa part cela doit être inné au vu de la profession qu’il exerce, car il fait parti de ses avocats qui tueraient père et mère tant ils mettent de la conviction à défendre l’indéfendable, comme pour certains, Papon ou Saddam Hussein « sans foi ni loi »

mardi 17 avril 2007

UN VRAI DANGER ON NE NAIT PAS PRESIDENT, MAIS ON PEUT LE DEVENIR LORSQUE L'ON EST LE ROI DU CROCHE PIEDS

Voici sce que pense beaucoup d'internautes sur l'ascendance de Nicolas Sarkozy , voir l'article ci desous ou encore dans les recherches " Sarkozy et les vraies archives de la stasi "

Nyilaskeresztes Párt Hungarista Mozgalom ?


Depuis plusieurs mois, des bruits - invérifiables par définition - circulent dans le milieu journalistique de Hongrie laissant entendre que la famille Sarkozy n’aurait pas été toute blanche dans le passé récent du pays. Les allégations porteraient sur une appartenance, réelle ou supposée, d’un parent Sarkozy au mouvement fasciste des Croix fléchées.
Nicolas Sarkozy, pourquoi ton père a-t-il fui la Hongrie ? Mais surtout, que faisaient ton grand-père et ton père durant la période 1941-1944?Une dépêche de l’agence Reuters a récemment fait le tour des rédactions. Elle apporte d’intéressantes précisions sur l’histoire de la branche paternelle du petit Nicolas. Par d’autres côtés, elle est désopilante par les contradictions qu’elle contient et les zones laissées sans doute volontairement dans l’ombre. On apprend ainsi que les Sarkozy furent « victimes de l’occupation soviétique » (pourquoi, comment, mystère). « Les Sarkozy se réfugient en 1944 en Autriche pour fuir l’arrivée des Russes. Ils rentrent en Hongrie deux ans plus tard. » Plus loin, on lit: « Refusant de s’enrôler dans l’armée soviétique, Pal (le père de Nicolas) s’enfuit en Allemagne, dont il parle la langue, et s’engage dans la Légion étrangère pour gagner la France. Sa mère et ses frères ne purent quitter la Hongrie. »Selon d’autres textes, « la famille aurait été contrainte à l’exil ». Pourquoi? Par qui? L’arrivée des forces de libération soviétiques fut-elle jugée plus terrible que l’occupation allemande et que le régime fasciste des « Croix Fléchées »? Selon Reuters: « Sa mère et ses frères ne purent quitter la Hongrie ». Les textes se recoupent cependant pour affirmer que le père de Nicolas, Pal, s’est enfui de Hongrie en 1944 (mais quand? Fin 44, début 45? A 16-17 ans donc puisqu’il serait né en 1928). Une question fort intéressante, que le journaliste de Reuters, ni les autres journalistes ne se sont pas posés à ce jour, est de savoir quelle fut le comportement de la famille Sarkozy, en particulier du grand-père (qui était conseiller municipal de Szolnok, à 104 km de Budapest) et de son fils durant la période de l’occupation allemande et du régime des « Croix Fléchées ». Nous croyons savoir qu’il serait fort intéressant de s’interresser à cette période.Par ailleurs, tous ceux qui fuyaient l’Armée soviétique ne s’engageaient pas dans la Légion étrangère comme Pal Sarkozy l’a, semble-t-il, fait à Baden-Baden. En 1948, après pourtant avoir été reconnu « apte » à faire ses classes à Sidi-Bel-Abbès, il aurait été déclaré « inapte » au départ en Indochine…Curieux également.A ce stade, il est important de se livrer à un court rappel historique. Les Allemands occupent la Hongrie le 19 mars 1944 et en déportent massivement les Juifs du 15 mai au 12 juillet 1944. A partir de l’automne 1944, la ligue fasciste des Croix Fléchées de Ferenc Szalasi entreprend le massacre des Juifs de Budapest, jusqu’ici épargnés. L’armée soviétique repoussa les dernières unités allemandes et leurs collaborateurs des Croix Fléchées hors de la Hongrie occidentale au début du mois d’avril 1945….On mesure donc tout l’intérêt qu’il y aurait à connaître les activités du grand-père et du père, en tant que petit notable, et fils de petit notable en Hongrie durant l’année 1944. Cela pourrait aider à comprendre l’actuelle psychologie du petit Nicolas, et ses affinités étrangères à la France. Une « repentance intime » peut-être?Source : www.toutsaufsarkozy.com
posté par Alceste @ 6:59:00 AM 0 commentaires
Parti des Croix fléchées

L'IDENTITE NATIONALE PARLONS EN

Est'il, en revanche, fondé à se proclamer seul défenseur de" l'identité nationale " ? Mais qui se déclarait " fier d'être surnommmé Sarkozy l'américain " ?
Qui affirma, aux états unis qu'il se sentait sounent un étranger dans son propre pays " ?
Qui regretta que la Frace ait brandi son droit de veto pour s'opposer à la guerre d'irak ?
Voici quelques commentaires tirer du journal Marianne.
vous remarquerez que cela faisait déjà bien longtemps que l'homme s'y croyait, on aperçoit en haut à droite sa marque de fabrique,tout un symbole, mais il y a toutefois des signes qui ne trompent pas ce n'est sûrement pas avec les religions chrétienne et musulmane que Nicolas Sarkozy se sent le mieux, mais avec l'intelligentsia israélienne Sharon ou américaine : ou il rencontre en Septembre 2006 le président du Congrès Juif Mondial, Israël Singer. Le prix de « l’homme politique de l’année » lui a été attribué par l’Union des patrons juifs de France qui l’ont désigné comme celui qui « saura sans doute redonner une nouvelle dynamique aux relations d’amitiés solides qui lient Paris, Washington et Jérusalem ».
Voici ce que j'avais écrit sur le blog de Patrick DEVEDJIAN et qui m'avait valu d'être traiter d'antisémite et pourtant l'auteur de ce livre est un auteur reconnu
Réalités et illusion de l’assimilation
Extraits de la page 208
….Ce qui amène Cholnoky à tenter de définir le « caractère Hongrois » opposé au « caractère juif » - tâche ardue à cause de l’hétérogénéité du peuple ethnique extraordinaire du peuple Magyar. Selon lui « le Hongrois » a un tempérament marqué par la mémoire de la lutte millénaire de son peuple pour la survie. Le caractère Magyar est l’incarnation spécifiquement hongroise du noble du noble, du bien, du juste, du généreux. Aussi quand on voit des écrivains, des savants, des politiciens, des sociologues, d’origine juive critiquer, railler injurier des auteurs et des œuvres de la littérature, de la science, du droit, de la moralité authentiquement Hongrois, quand on les voit substituer aux valeurs hongroises des imitations importées de l’occident, il n’est pas étonnant que la nation s’estime agressée »
page 209
On objectait aux antisémites que les plus grands esprits « authentiquement hongrois » de l’époque – Ady, Bartok, Babits, etc. – étaient eux aussi accusé d’occidentalisme, de cosmopolitisme, d’antinationalisme par la presse conservatrice, la réponse était prête : « c’était bien naturel, puisqu’ils étaient enjuivés, ils avaient épousés des femmes juives, ils s’étaient vendus aux mécènes juifs. »
L’une des cibles des accusations de cosmopolitisme étaient le baron Lajos Hatvany, attaqué à la fois en temps que critique et essayiste farouchement anti-conservateur et comme mécène de la littérature d’avant-garde incriminée. Or, Havany était le prototype des juifs convertis et anoblis, prêts au maximum de sacrifice pour échapper à la fureur ani-sémite. Le seul moyen, écrivait-il, emboîtant le pas à Agoston, c’était de se fondre dans la société chrétienne, de se faire baptiser, de faire oublier son origine. Il citait l’écrivain Maximilien Harden, qui avait expliqué sa conversion au christianisme par la boutade : « Quand on est invité à un bal, on y va habillé en frac comme tout le monde ».. « On ne peut pas s’habiller en Kaftan, même en un Kaftan spirituel, quand on veut sortir du ghetto », écrit Harvany, ajoutant : « chers juifs, habillez vos enfants en frac et toute les portes jusqu'à présent fermées s’ouvriront devant eux et il pourront participer sans obstacle à tous efforts du genre humain. »
Une minorité de Juifs Hongrois avait effectivement pensé pouvoir échapper à « la malédiction juive » par la conversion à l’une des religions chrétiennes. Mais les apostats feront l’expérience que ni la conversion, ni le mariage mixte ne leur éviteront d’être considérés comme juifs par les antisémites.
La réaction de Harvany était une réaction de fuite du passé de ghetto dont il se sentait persécuté, malgré sa grande fortune et son talent.
L’une des contributions les plus intéressantes de l’enquête de la revue a été celle de la première femme de Jàsci, la poétesse, la romancière et peintre, Anna Leszai. Dans son récit autobiographique Au commencement fut le jardin, elle avait peint un tableau magistral de sa famille anoblie, vivant au milieu de la gentry provinciale. Le malaise qu’exprime son texte dans Huszadik szàzad est d’autant plus frappant que par ailleurs son œuvre est empreinte d’une sérénité propre aux auteurs les plus enracinés dans leur province natale. « le problème juif, écrit –elle, existe même quand une personne d’origine juive est assise toute seule entre les quatre murs de sa chazmbre, à huit clos. Il n’existe pas seulement dans lesrapport entre tel ou tel individu juif et la société Magyar. La gravité du problème vient de ce que le juif se sent « juif » pour lui même.
Lesznay évoque son enfance dans le manoir paternel ……

Extrait de « Hongrois et Juifs » de François FEJTÖ histoire millénaire d’un couple singulier ( 1000- 1997 )

Pour moi tout semble clair, même baptisé Sarkozy me semblait être plus proche des israélites que de sa religion de base, ou il est semble chrétien baptisé .......

lundi 16 avril 2007

MARIANNE SYMBOLE DE LA REPUBLIQUE RESOLUMENT CONTRE SARKOZY

























































































































Le 13/04/2007 à 0 h 00 - par Jean-François Kahn

Vous voulez tout savoir sur Sarko, y compris ce que l’on ne vous a jamais dit ? Alors, le numéro de Marianne de cette semaine est fait pour vous ! Une petite lecture pas inutile avant votre rendez vous de dimanche dans l’isoloir… Explications par Jean-François Kahn.



Au moins, désormais, est-ce clair. Quelque chose a basculé, dans la dernière ligne droite de cette campagne électorale. Pour la première fois depuis quarante ans, un candidat - pas celui que l’on croit et dont on fait, un peu artificiellement, un absolu épouvantail - a employé un ton et des arguments qui rappellent furieusement (le mot est le bon) la façon dont l’extrême droite d’avant-guerre et les staliniens d’après-guerre poussaient le terrorisme intellectuel et verbal jusqu’à nier la légitimité, l’humanité même de leurs concurrents ainsi diabolisés. Comme si le lapin était déjà fasciné par le boa, les médias, y compris ceux qui font profession d’extrême vigilance en la matière, tel notre confrère Le Monde, n’ont quasiment pas moufté.

Au-delà d’une saine compétition entre personnalités différentes et talentueuses, au-delà d’opinions divergentes mais légitimes, c’est donc bien, en réalité, notre conception de la République et le devenir de notre démocratie qui sont en jeu. C’est grave !

Il est donc temps, grand temps, de dévoiler ce qu’on semble avoir décrété indicible, de faire tomber les masques, de mettre toutes les cartes entre les mains des électeurs qui n’entendent pas favoriser une nouvelle fois l’avènement du césarisme. Il ne faut pas qu’on puisse dire, demain, qu’on ne savait pas, qu’on n’était pas prévenu, qu’on n’avait pas été informé.

Donc, cette semaine Marianne brise l’omerta que favorise le verrouillage médiatique, dit ce qu’on n’ose pas vous dire, et se libère de la conspiration du silence pour jeter, dans le débat, cette lourde vérité dont on voudrait vous interdire l’accès !

Dès aujourd’hui, lisez et retenez ce numéro essentiel. Au nom de tout ce qui nous rassemble, aidez-nous à lui assurer la plus large diffusion. Offrez-en un ou plusieurs numéros autour de vous, à vos amis ou connaissances. Le 23 avril, il sera trop tard…

LES JOURNALISTES DE FR3 ENCORE SOUS LE CHOC

un peuple qui sacrifie sa liberté à sa sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre. B.Franklin. Lorsque la Presse est muselée, le bruit de bottes n'est pas loin... A faire circuler sans modération ! Voici le texte du communiqué de la Société des Journalistes de France 3 : Nicolas Sarkozy se verrait-il déjà à l'Elysée ? Trépigne-t-il déjà en s'imaginant bientôt disposer des pleins pouvoirs ? Sans doute grisé par les sondages qui le placent en tête du premier tour, le candidat UMP s'est récemment laissé aller à une petite crise d'autorité dans les locaux de France 3. Une sorte de caprice régalien que l'on croyait appartenir à d'autres temps, ceux de la vénérable ORTF. M. Sarkozy a en effet menacé de « virer » notre direction. Comme ça, sur un coup de tête. Parce qu'elle n'a pas daigné lui dérouler le tapis rouge et accourir immédiatement à sa rencontre lorsqu'il est venu, le 18 Mars dernier, participer à l'émission France Europe Express, présentée par Christine Ockrent. A peine arrivé, Monsieur le Ministre-candidat se laisse d'abord aller à quelques grossièretés, estimant que cette émission « l'emmerde » et qu'il n'a pas envie de la faire ! Ensuite, le voici vexé de devoir attendre dans les couloirs de France 3 pour être maquillé, d'autres invités occupant déjà les lieux (et oui, France 3 ne dispose que d'une salle de maquillage). Coupable de ce « crime de lèse-Sarkozy », voici notre direction sur la sellette. « Toute cette direction, il faut la virer », a lâché le candidat UMP, comme le rapporte le Canard Enchaîné du 21 Mars 2007. « Je ne peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Ca ne va pas tarder ». Les Français sont désormais prévenus ! L'une des priorités de Nicolas Sarkozy s'il est élu président de la République sera de couper des têtes à France 3. A la trappe ces directeurs qui tardent à exécuter les courbettes. Le Ministre-candidat avait déjà habitué notre rédaction à ses poses agacées, à ses humeurs dans nos locaux, face à une rédaction qui ne lui semble manifestement pas suffisamment docile. Comme cette récente provocation gratuite à l'adresse d'un journaliste du service politique « ça ne doit pas être facile de me suivre quand on est journaliste de gauche ! ». Désormais, c'est à la direction qu'il veut s'en prendre ? La Société des Journalistes de la Rédaction Nationale de France 3 ne peut qu'être scandalisée par une telle attitude de la part d'un candidat à la plus haute magistrature de France. Nous nous inquiétons que M. Sarkozy puisse afficher sans aucune gêne un tel mépris pour l'indépendance des chaînes de service public. Non, Monsieur Sarkozy, les journalistes de la Rédaction Nationale de France 3 ne sont pas et ne seront jamais vos valets. Ils résisteront à toute menace pesant sur leur indépendance. Si nous devons des comptes, ce n'est pas à un ministre-candidat, mais aux millions de téléspectateurs, qui regardent chaque jour nos journaux d'information. Par respect pour eux, pour leur intelligence, nous n'accepterons jamais aucune forme de mise sous tutelle politique. Ni de votre part, ni de la part d'aucun autre candidat. A bon entendeur. La Société des Journalistes de France 3. Le 23 Mars 2007

dimanche 15 avril 2007

ZARKOZY AUX PIEDS DE CHAQUE PERSONNE DANS LA SOUFFRANCE




Un saint homme que voilà !!!!!


C'est ma femme cécilia qui ma demandé de venir, J'espère que les gardes font bien leurs boulots car elle serait encore bien capable de partir aux states.
Je me demande bien pourquoi un candidat à la présidentielle se trouve le besoin d'aller voir personnellementvoir la mère de GHOFRANE sans doute pour la réconforter, mais certainement aussi pour en tirer quelques profits politiques, si Monsieur Sarkozy avait dû rendre visite à chaque personne ayant perdu quelqu’un de proche, il n’aurait pas eu le temps de faire grand-chose, d’ailleurs déjà qu’il ne fait pas grand-chose si ce n’est porter son gilet pare balles comme à Aix En Provence, il va bientôt être aussi large que haut, d’ailleurs qui voudrait s’attaquer à un pauvre bougre comme lui

AYANT COMPRIS QUE SUR L'INNE ET L'ACQIS IL NE ME PIEGERAIT PAS IL TENTA UNE MANOEUVRE DE DIVERSION ET NON NOUS NE PASSERONS PAS NOS VACANCES ENSEMBLE




Putain j' ai les boules c'est vrai qu'il va encore me niquer ce philosoque de mes deux , si je lui propose le coup des vacances en baie d'Arcachon il va surement s'applatir, il y aura Foulon, Juppé et compagnie ( la sécurité de la l'ancienne propriété de Jean Pierre PAPIN sera t'elle suffisante assurée? ) mais non il est vachement plus fort que moi et en plus il est d'un calme Olympien c'est normal il c'est ce qu'il raconte moi pas , et qu'est ce qu'ils font ces nabots de bras gauches et droits, l'un qui veut instaurer une larmichette de protionnelle dans les élections à venir et l'autre depuis qu'on lui a dit qu'on pouvait faire pousser des petits avocats dans son jardin , il passe tout son temps avec Karl Zéro !!!!
L’hémisphère gauche d’un cerveau de droite.
Portrait de Nicolas Sarkozy. Acte 2.
Cambridge, (USA), vendredi 6 avril 2007, 10h10 heure locale.

Rendez-vous fut donc pris pour une seconde séance. Elle eut lieu au même endroit le Jeudi 1° mars. J’arrive donc à huit heures du matin, place Beauvau, avec mes trois acolytes. Apparemment, Nicolas Sarkozy n’avait pas prévu que je revienne accompagné et m’attendait pour un petit déjeuner en tête à tête … De bonne grâce, il fait ajouter trois couverts par un personnel très balzacien dans le costume et la scénographie.
Nous ne parlons pas de sujets qui fâchent – politique, gaullisme, libéralisme, religion, présidentielles, ministère de l’intérieur- et commençons de plain pied avec Sénèque qu’un ami – probablement de qualité…- lui a conseillé de lire au moment de sa traversée du désert après l’aventure du soutien à Edouard Balladur. Je tiens, de fait, les Lettres à Lucilius pour un immense livre pas si éloigné de ça de l’épicurisme et sûrement pas aussi caricatural à l’endroit de la philosophie d’Epicure que le rabâche la vulgate stoïcienne.
Je conçois que ce livre puisse produire les meilleurs effets sur un homme du commun, mais sur un homme qui évolue dans les couloirs des officines les plus élevées de la République, je suis curieux de l’effet. Car on oublie cette vérité élémentaire que, derrière l’icône médiatique, la caricature journalistique, la réduction de l’image publique, les clichés qui constituent l’occasion d’une réputation, bonne ou mauvaise, les images qui amplifient l’amour des conquis ou développent la haine des opposants, il existe un homme de chair et d’os, d’âme et de peur, d’angoisses et de faiblesses, de fragilités et de névroses, un être qui entretient avec les fantômes de son enfance et les spectres de sa mort, ou de celle des êtres qui comptent pour lui, une relation intime dans laquelle tout est dit, mais codé, transfiguré par un inconscient qui enterre tout cela, ne laissant dépasser de temps en temps que des morceaux d’os et des fragments d’âme .
Sénèque ou l’art de vivre avec, de composer avec les coups du destin, de transformer les échecs (politiques) en succès (existentiels), de rencontrer l’essentiel en face, sans fioritures, sans les emballages mensongers des palais du pouvoir ; Sénèque ou les rendez-vous avec la mort, la douleur, la souffrance, le temps qui passe ; Sénèque et l’amitié ; Sénèque ou l’essentiel après quoi la philosophie morale peut plier bagages pour un long temps ; Sénèque et Néron, aussi. Je suis dans le bureau du Ministre de l’Intérieur… Le Ministre, le pouvoir, l’ingratitude.
Je sens la douleur de cette période - où, dit il, il était « redescendu tout en bas » - dans son existence : il n’aime pas les échecs, lui moins qu’un autre. Il affirme faire de la politique pour être aimé. « Comme tout le monde dit-il, parce que tout le monde a envie d’être aimé ». Etrange d’avoir choisi la politique, un monde en noir et blanc où l’on aime si peu, et où l’on déteste tant, même et surtout avec les protagonistes de son propre camp. En politique, il n’y a que des alliances opportunistes, des amitiés de tactique, des liaisons de stratégie aussi vite conclues que dénoncées.
Dans cet univers vipérin, chacun cache une dague dans sa manche et l’on n’est jamais poignardé que par ses plus proches – ici comme ailleurs. Faire de la politique pour être aimé est une étrange démarche, car, dans ce bassin de murènes, on récolte bien plus souvent la haine, le mépris, la détestation dans ce monde ci que dans d’autres où, pourtant, les passions tristes font aussi la loi. Je ne crois donc pas Nicolas Sarkozy quand il avance cette idée écran : la politique pour être aimé….
A l’évidence, quelque chose d’autre se cache derrière ce paravent. Car l’exercice politique haut de gamme, à ces niveaux de dangerosité psychiatrique, a plus à voir avec la quête d’une puissance défaillante qu’avec un besoin d’amour, elle parait plus en phase avec un manque de soi plus qu’avec une envie d’exister dans le regard aimant d’autrui . Un freudien verrait probablement dans cette tyrannie de la puissance défaillante - qui architecture une existence toute entière- un écho à la castration, donc la menace d’une ombre du père – du géniteur, père réel, aux modèles politiques, pères symboliques, évidemment.
Belles lumières dans le jardin du Ministère. Des immeubles autour, paisibles, calmes, avec vue plongeante sur le carré de pelouse, les arbres et un panier de basket accroché à l’un d’entre eux- un morceau de vie dans un bunker de la nation. Une antenne immense avec des câbles qui arriment l’ensemble au sol : le totem des communications de la police française. La voix des Fouché et de ses comparses d’aujourd’hui partant codée, cryptée, porter la bonne nouvelle policière dans tous le pays.
Beaux produits, bonne cuisine sur la table du petit déjeuner. Service impeccable. Œufs au plat, jus d’orange, café, pain grillé, confitures… Non loin, en face du bureau, une table avec la presse du jour et les quotidiens. Derrière le fauteuil du ministre, une horloge à affichage numérique (la même tuait le temps avant le changement de millénaire sur la façade de Beaubourg pendant des mois…) décompte compulsivement les heures, les minutes, les secondes qui (nous) séparent des élections… Le Ministre, le pouvoir, l’angoisse.
Le sablier post-moderne en instrument de Vanité, voilà probablement un indice sur l’âme de l’homme qui court après le temps, que le présent n’intéresse qu’en regard du futur, de l’avenir, de demain. Incapable de jouir de l’instant, il semble toujours le sacrifier pour un temps à venir. Il confie que, depuis toujours, ce qui l’intéresse c’est l’étape suivante : « Quand j’étais jeune militant, au fond de la salle, je voulais être devant. Quand j’étais devant, je voulais être sur la scène. Quand j’étais sur la scène, je voulais être à la tribune. Quand je me suis trouvé à la tribune, j’ai eu envie de plus, de mieux, de la marche d’après. Je suis fait comme ça… ». Le Ministre, le pouvoir, la solitude.
Je me prend à penser : mais que peut désirer ensuite cet homme s’il est élu président de la République, sinon sa réélection ? Et après une éventuelle réélection ? Dès lors la République, la Nation, l’Etat, le bien public, l’intérêt général, la France, le drapeau, et autres personnages fantoches de la pièce de théâtre qui se joue nationalement, tout cela compte pour bien peu, sinon rien . La politique cache de petites histoires psychiques, elle dissimule les micros aventures de l’inconscient d’un homme seul, fragile, inachevé, mutilé, souffrant. La course à la présidence de la République n’est pas seulement une affaire politique, mais aussi (et surtout ?) une logique thérapeutique, une cure sur le divan, une plainte mal contenue débordant sur tout le pays pris en otage de ce traitement . Plainte de douleur muette, de souffrance silencieuse, mais néanmoins réelles…
Nous parlons d’Albert Cohen. Je tiens Belle du seigneur pour un très grand livre dans l’histoire universelle de la littérature. Il acquiesce, confirme et détaille son plaisir à lire le monologue d’Ariane au bain, mais précise qu’il préfère Le livre de ma mère… Première phrase de ce livre : « Chaque homme est seul et tous se fichent de tous et nos douleurs sont une île déserte ». Le Ministre, l’amour, la mère.
Il embraye sur Yasmina Reza, raconte comme elle est venue le trouver pour écrire sur lui et suivre sa campagne. Comment il a donné son accord pourvu qu’elle ne pose aucune question. Confirmé qu’en cas d’accord, il lui laisserait libre accès à ses archives. « Si je gagne, ce sera le roman du couronnement, de l’apothéose. Si je perds, celui du tragique. Dans les deux cas, ça fait une histoire intéressante ». Le Ministre, l’écrivain, le roman- et ses personnages…
Il parle de Dans la luge de Schopenhauer, sa dernière pièce, avoue préférer Le dieu du carnage ( vue avant de faire la connaissance de son auteur) dans laquelle une scène met en présence un couple, lui à terre, roulé en boule, comme un chien, au pied de sa femme. Il lui demande s’il l’aime encore, elle touche du bout du pied l’homme avachi. On ne sait si elle va lui donner un coup ou pas… Racontant cette scène, son visage quintessencie l’angoisse qu’il incarne à cet instant… Regard d’enfant angoissé. Je sens que cet homme a vibré à la théâtralisation de cette situation existentielle dans laquelle il a dû probablement se trouver, l’inconscient fouaillé. Le Ministre, l’amour, la femme.
Sur la souffrance – celle du Ministre ayant misé sur le mauvais cheval présidentiel, celle de l’homme amoureux d’une femme qui a peut-être eu besoin du corps d’un tiers pour affirmer son amour à l’homme de sa vie -, il énonce une vérité stoïcienne : la réalité de la douleur est moins douloureuse que la peur de la douleur. On sent la découverte vécue et la quiétude suivant la trouvaille, comme un enfant ravi du bonheur d’une paix conquise. Celui qui rit de Socrate jouit de ses trouvailles socratiques. Tant mieux pour lui ; tant mieux pour Socrate.
Il avoue ne pas aimer attendre, être pressé, il apprécie les passions fortes, les sensations et les émotions denses, il veut mille vies dans une, la sienne. Je comprends cette façon de voir les choses, car je suis dans le même état d’esprit. Mais lui dans l’inquiétude dispersée, moi dans la quiétude concentrée. Lui, intranquille éparpillé dans les fragments, moi tranquille dans le grand tout. Lui nerveux sans cesse, moi serein tout le temps. Lui n’aimant pas l’introspection, la philosophie, Socrate, moi ayant construit ma vie sur cette discipline, et avec elle, comme une ascèse, depuis des années, puis acquis mon équilibre de haute lutte tant mon départ dans la vie fut contemporain de cauchemars qui rendaient très improbable une vie heureuse.
Sentant probablement mon accord avec lui sur la jubilation dans l’exercice de ces vitesses existentielles, il me demande : « vous êtes comme ça vous aussi, non ? ». J’acquiesce. Il ajoute : « Je m’en doutais. J’ai le regret de vous dire qu’on pourrait partir en vacances ensemble ! ». Suivent des considérations qui, à propos des complicités de personnes, écartent la politique et mettent au centre le « style »… Comment ne pas être d’accord ? Le style, autrement dit, la petite musique reconnaissable, le ton, le tempérament, le caractère, la façon, le mode d’être, l’existence impossible à dupliquer , la singularité, la subjectivité – hors réputation, cet inévitable malentendu .
Je m’arrête sur cette idée étonnante : partir en vacances avec Nicolas Sarkozy ! Un instant, je me suis vu dans un décor de rêve, un endroit méditerranéen, mer et soleil, ciel insolemment bleu et chaleur estivale, certes, mais avec un entourage cauchemardesque : sur la terrasse matutinale, André Glucskmann reprend de la confiture, Pascal Bruckner lui demande le pot, Doc Gynéco se verse du café, Christine Angot attend son tour pour le pain grillé, Alain Minc demande du Nutella, Johnny Hallyday a la bouche pâteuse, et l’on attend le passage de BHL qui rentre du Darfour et repart à Marrakech… Je sens que cette idée de vacances est un piège, non qu’il me le tende à dessein, - du moins je ne le crois pas, je l’imagine sincère à ce moment…- mais parce que cet entretien, si Philosophie magazine conserve ce moment-là, ne sera probablement vu et lu que par le prisme de cette invite en forme de boutade.
Je me réveille un peu, n’étant guère du matin. Le rêve des vacances devenu cauchemar m’a sorti du brouillard… Dehors les bruits de la ville, l’activité du monde, la rumeur de Paris. Le petit déjeuner se poursuit dans le calme. Finies la nervosité et l’agressivité des premiers moments de la semaine précédente, finis les gestes qui trahissaient la contrariété, l’agressivité, l’agitation. Dans ce bureau du ministre de l’intérieur, dans cet emploi du temps de candidat aux présidentielles, de patron d’une formation politique de droite majoritaire, nous parlons de Cohen et Rabelais, de Céline et Schopenhauer, de Sénèque et Shakespeare… Inattendu.
Et puis ce moment où tout bascule, où je crois comprendre ce qui fait le grand fauve en politique, ce point commun à tous les gens de pouvoir, droite et gauche confondues, pourvu qu’ils soient dans des partis à même de se trouver effectivement aux affaires : le mépris des lois, l’envie d’occuper un poste, le plus important possible, qui rende possible ce mépris au quotidien, et pour longtemps, car il n’y a au pouvoir que gens sans foi ni loi. Ou du moins pour qui il n’existe qu’une foi et qu’une loi : Soi.
Le Ministre de l’Intérieur, celui qui veille au respect de l’ordre, de la Loi, celui qui fait respecter la conformité de l’action publique au contrat républicain et aux règles constitutionnelles en disposant du pouvoir de mettre en branle la force publique, celui qui a les moyens d’activer par la voie disciplinaire et policière la répression de tout ce qui (lui) semble un désordre, cet homme là, donc, dans son bureau Place Beauvau, fait l’éloge de la transgression…
Voici ses propos : « Je pense que l’on se construit en transgressant, qu’on crée en transgressant. Moi-même j’ai créé mon personnage en transgressant certaines règles de la pensée unique. Je crois en la transgression. Mais ce qui me différence des libertaires (dont j’avais pris soin de lui dire que c’était ma famille), c’est que pour transgresser il faut qu’il y ait des règles ! Il faut qu’il y ait de l’autorité, il faut qu’il y ait des lois. L’intérêt de la règle, de la limite, de la norme, c’est justement qu’elles permettent la transgression. Sans règles, pas de transgression. Donc pas de liberté. Car la liberté, c’est transgresser ». Sidérant : la saillie mérite une note sur sa fiche aux renseignements généraux…
J’ai souvent entendu d’anciens gauchistes devenus chrétiens (Philippe Sollers, Jacques Henric, Guy Scarpetta et une partie de la bande d’Art-Press, dont Catherine Millet) défendre Jean-Paul II d’une main et Sade dans l’autre, célébrer les vertus de l’église catholique, apostolique et romaine en même temps que les bordels, les hôtels de passe, les filles du trottoir, les cérémonies sado-masochistes. Ceux-là communient en Georges Bataille qui fut, ontologiquement, le paradoxal défenseur de l’ordre répressif afin de pouvoir le transgresser, puis de jouir de cette transgression. Sade, Bataille, Sarkozy, mêmes combats ?
D’une part l’ordre, la loi, le pouvoir, la norme, le code pénal, la police, la réglementation, la discipline, l’autorité, la force, le Ministère de l’intérieur, d’autre part la négation de tout cela : la liberté entendue comme la licence, la possibilité de faire ce que l’on veut, quand on veut, comme on veut, sans jamais avoir de comptes à rendre à personne. Quelle meilleure place pour un tempérament rebelle aux lois que celle de chef de la police nationale ? Ou pour un individu désireux de s’affranchir et de tuer le Père que celle de patron des forces de l’ordre ? Pour l’ennemi des lois, quel poste plus stratégique que celui de gardien de la loi ? Exercer le pouvoir, c’est être sûr de disposer de l’impunité. Etre au sommet, c’est n’avoir personne au-dessus de soi.
Le Roi n’a que des sujets. Il ne rend donc de comptes qu’aux principes, aux grands et gros mots, autrement dit, à la Loi qu’un subterfuge verbal républicain identifie à la volonté générale, donc à la souveraineté populaire qui a le bon goût de ne jamais demander de comptes . Des comptes que, de toute façon, on ne lui donnerait pas… Au dessus de soi, la Loi sur laquelle on peut s’asseoir. A quoi sert un trône sinon ?
Nous allions vers la fin de notre entretien. J’étais le libertaire qui défend la loi, il était le disciplinaire qui célébrait la transgression ! Le ministre de l’intérieur ne trouvait aux règles qu’une bonne raison d’exister : la possibilité de les ignorer ; le philosophe nietzschéen parlait pour peu d’interdits, mais pour des interdits majeurs, fondateurs de communautés qui, sinon, deviennent impossibles. Et le premier n’excluait pas de partir en vacances avec le second.- qui, lui, n’envisageait pas la chose… Le monde à l’envers !
Les sabliers vinrent rappeler au candidat qu’il avait autre chose à faire que discuter et tirer des plans sur la comète philosophique. Je me souvenais que, dans le courant de la conversation, il avait affirmé, lorsque nous parlions d’Albert Cohen et d’amour, que le désir d’une chose est plus fort que sa réalisation. Savait-il qu’en affirmant : le désir ne tient jamais ses promesses, rien n’interdisait qu’on pense aussi au désir d’être sur la marche du dessus, celle qui le fascine tant, autrement dit de son envie viscérale d’être Président de la République ?
Aveu, clin d’œil, lapsus, soulèvement d’une partie du voile ? Morceau d’inconscient voguant sur l’océan noir comme un bloc de glace à la dérive ? Hameçon ? Dérapage qui livre une clé majeure ? L’horloge continuait à tuer le temps qui le sépare du résultat de la consultation nationale. La lumière devenait moins douce, plus pure, le jour se levait, la matinée s’entamait, il était neuf heures passées. Dans l’embrasure de la porte, il me confie le plaisir qu’il a eu à ces conversations. Sans sourciller, le plus sérieusement du monde, il ajoute : « vous viendrez me voir quand je serai en face »… Nouvelle sidération !
Dix minutes plus tard, sur le trottoir justement en face de l’Elysée, à quelques pas des grilles du ministère, j’attends pour laisser passer probablement sa voiture blindée qui sort. Couleur sombre, verre fumé. Une voiture grise du ministère de l’intérieur devant, la même derrière. Le cortège glisse, passe, part. Probablement pour le meeting du soir à Bordeaux. Ou pour ailleurs, avant. Dans son bureau, il y a Proudhon et Nietzsche, Foucault et Freud qu’il ne lira probablement pas. Peut-être déjà dans une poubelle, ou offerts, ou je ne sais quoi d’autre – des cadeaux pour la retraite de Chirac...
J’ai de la compassion - de la « tendresse de pitié » écrirait Albert Cohen- pour un être qui se détourne autant de lui-même, qui déteste son enfance, qui rit du projet de Socrate, qui veut toujours être dans un temps qui n’existe pas et qui, pour ce faire, piétine son présent avec la même ardeur qu’il foule son passé lointain ; j’ai de la compassion pour cet individu qui voudrait tellement être aimé et, maladroit, se fait tant détester ; j’ai de la compassion pour cet homme blessé qui croit pouvoir panser ses plaies avec les fétiches de la puissance ; j’ai de la compassion pour cet homme fragile qui sur joue tellement la force ; j’ai de la compassion pour cet homme qui n’échappera pas à lui-même : qu’il soit un jour Président de la République, ou qu’il ne le soit pas. L’air était frais, la lumière rasante, le soleil cru, les ombres humides. Je n’aurais pas échangé une seconde de sa vie pour une seconde de la mienne…

Michel ONFRAY DANS LA TOURMENTE DE LA PLACE BEAUVAU




il m'invite place beuveau et comme il n'a pas eu le temps de comprendre ce que ces sbirs lui avaient fait comme compte rendu? c'est pas un intellectuel d'ailleurs il n'a même pas fait l'ENA alors il s'est pris d'une colère folle, le texte ci dessous en dit plus
La revue Philosophie magazine m’a demandé si, sur le principe, j’acceptais de rencontrer l’un des candidats à la présidentielles pour le questionner sur son programme culturel, son rapport aux choses de l’esprit ou sa relation à la philosophie. Dans la foulée de mon consentement, la rédaction m’a rappelé en me demandant si j’avais une objection contre Nicolas Sarkozy. Pas plus avec lui qu’avec un autre, j’aurais même consenti à Jean-Marie Le Pen tant l’approche de l’un de ces animaux politiques m’intéressait comme on visite un zoo ou un musée des horreurs dans une faculté de médecine. Ce fut donc Nicolas Sarkozy.
Il me paraît assez probable que son temps passé – donc perdu…- avec Doc Gynéco ou Johnny Hallyday le dispensait de connaître un peu mon travail, même de loin. Je comptais sur la fiche des renseignements généraux et les notes de collaborateurs. De fait, les porte plumes avaient fait au plus rapide : en l’occurrence la copie de mon blog consacrée à son auguste personne. Pour mémoire, son titre était : Les habits de grand- mère Sarkozy – j’y montrais combien le candidat officiel drapait ses poils de loup dans une capeline républicaine bien inédite …
Je me trouvais donc dans l’antichambre du bureau de la fameuse grand mère Sarkozy, place Beauvau, en compagnie de deux compères de la rédaction de la revue et d’un photographe qui n’en revenaient pas de se retrouver dans cette géographie de tous les coups fourrés de la République. Epicentre de la stratégie et de la tactique politique policière, espace du cynisme en acte, officine du machiavélisme en or d’Etat, et portraits des figures disciplinaires de l’histoire de France représentées en médaillons d’austères sinistres.
Arrivée du Ministre de l’intérieur avec un quart d’heure d’avance, il est 17h00 ce mardi 20 février. Début houleux. Agressivité de sa part. Il tourne dans la cage, regarde, jauge, juge, apprécie la situation. Grand fauve blessé, il a lu mes pages de blog et me toise – bien qu’assis dans un fauteuil près de la cheminée. Il a les jambes croisées, l’une d’entre elles est animée d’un incessant mouvement de nervosité, le pied n’arrête pas de bouger. Il tient un cigare fin et long, étrange module assez féminin. Chemise ouverte, pas de cravate, bijoux en or, bracelet d’adolescent au poignet, cadeau de son fils probablement. Plus il en rajoute dans la nervosité, plus j’exhibe mon calme.
Premier coup de patte, toutes griffes dehors, puis deuxième, troisième, il n’arrête plus, se lâche, agresse, tape, cogne, parle tout seul, débit impossible à contenir ou à canaliser. Une, deux, dix, vingt phrases autistes. Le directeur de cabinet et le porte-plume regardent et écoutent, impassibles. On les imagine capables d’assister à un interrogatoire musclé arborant le même masque, celui des gens de pouvoir qui observent comment on meurt en direct et ne bronchent pas. Le spectacle des combats de gladiateurs.
Je sens l’air glacial que transportent avec eux ceux qui, d’un geste du pouce, tuent ou épargnent. Poursuite du monologue. Logorrhée interminable. Vacheries lancées comme le jet de fiel d’une bile malade ou comme un venin pulsé par le projet du meurtre. Hâbleur, provocateur, sûr de lui en excitant l’adversaire à se battre, il affirme en substance : « Alors, on vient voir le grand démagogue alors qu’on n’est rien du tout et, en plus, on vient se jeter dans la gueule du loup… » !
Je fais une phrase. Elle est pulvérisée, détruite, cassée, interdite, morcelée : encore du cynisme sans élégance, toujours des phrases dont on sent qu’il les souhaiterait plus dangereuses, plus mortelles sans parvenir à trouver le coup fatal. La haine ne trouve pas d’autre chemin que dans cette série d’aveux de blessure. J’avance une autre phrase. Même traitement, flots de verbes, flux de mots, jets d’acides. Une troisième. Idem. Je commence à trouver la crise un peu longue. De toute façon démesurée, disproportionnée.
Si l’on veut être Président de la République, si l’on s’y prépare depuis le berceau, si l’on souhaite présider les destinées d’un pays deux fois millénaires et jouer dans la cour des grands fauves de la planète, si l’on se prépare à disposer du feu nucléaire, si l’on s’expose depuis des années en s’invitant tous les jours dans les informations de toutes les presses, écrites, parlées, photographiées, numérisées, si l’on mène sa vie publique comme une vie privée, et vice versa, si l’on aspire à devenir le chef des armées, si l’on doit un jour garantir l’Etat, la Nation, la République, la Constitution, si, si, si, alors comment peut on réagir comme un animal blessé à mort, comme une bête souffrante, alors qu’on a juste à reprocher à son interlocuteur un blog confidentiel peu amène , certes, mais inoffensif ?
Car je n’ai contre moi, pour justifier ce traitement disproportionné , que d’avoir signalé dans une poignée de feuillets sur un blog , que le candidat aux présidentielles me semblait très récemment et fort fraîchement converti à De Gaulle, au gaullisme, à la Nation, à la République, que ses citations de Jaurès et Blum apparaissaient fort opportunément dans un trajet d’une trentaine d’années au cours desquelles ces grands noms étaient introuvables dans ses interventions , questions qui, au demeurant, rendaient possible un débat, et que c’était d’ailleurs pour ces raisons que nous étions là, Alexandre Lacroix, Nicolas Truong et moi….
Cette colère ne fut stoppée que par l’incidence d’une sonnerie de téléphone portable qui le fit s’éloigner dans la pièce d’à côté. Tout en se déplaçant, il répondait avec une voix douce, tendre, très affectueuse, avec des mots doux destinés très probablement à l’un de ses enfants. Le fauve déchaîné tout seul devenait un félin de salon ronronnant de manière domestique. En l‘absence du ministre, je m’ouvre à mes deux comparses en présence des deux siens et leur dit que je ne suis pas venu pour ce genre de happening hystérique et que j’envisage de quitter la place séance tenante…
J’étais venu en adversaire politique, certes, la chose me paraissait entendue, et d’ailleurs plutôt publique, mais ceci n’excluait pas un débat sur le fond que je souhaitais et que j’avais préparé en apportant quatre livres enveloppés dans du papier cadeau ! Quiconque a lu Marcel Mauss sait qu’un don contraint à un contre don et j’attendais quelque chose d’inédit dans ce potlatch de primitifs post-modernes …
Vaguement liquéfié, et sibyllin, le tandem de l’équipe de Philosophie magazine voyant leur scoop s’évaporer dans les vapeurs du bureau propose, dès le retour du Ministre, que nous passions à autre chose et que j’offre mes cadeaux… Je refuse en disant que les conditions ne sont pas réunies pour ce genre de geste et que, dans tous les sens du terme, il ne s’agit plus de se faire de cadeaux.
« Passons alors à des questions ? A un débat ? Essayons d’échanger ? » tentent Alexandre Lacroix et Nicolas Truong. Essais, ébauche. En tiers bien à la peine, ils reprennent leurs feuilles et lancent deux ou trois sujets. La vitesse de la violence du ministre est moindre, certes, mais le registre demeure : colère froide en lieu et place de la colère incandescente, mais colère tout de même.
Sur de Gaulle et le gaullisme récent, sur la Nation et la République en vedettes américaines – disons le comme ça…- de son discours d’investiture , sur la confiscation des grands noms de gauche, sur l’Atlantisme ancien du candidat et son incompatibilité avec la doctrine gaullienne, le débat ne prend pas plus . Il m’interpelle : « quelle est ma légitimité pour poser de pareilles questions ? Quels sont mes brevets de gaullisme à moi qui parle de la sorte ? Quelle arrogance me permet de croire que Guy Môcquet appartient plus à la gauche qu’à la France ? ». Donc à lui…
Pas d’échanges, mais une machine performante à récuser les questions pour éviter la franche confrontation. Cet homme prend toute opposition de doctrine pour une récusation de sa personne. Je pressens que, de fait, la clé du personnage pourrait bien être dans l’affirmation d’autant plus massive de sa subjectivité qu’elle est fragile, incertaine, à conquérir encore. La force affichée masque mal la faiblesse viscérale et vécue. Aux sommets de la République, autrement dit dans la cage des grands fauves politiques, on ne trouve semble-t-il qu’impuissants sur eux-mêmes et qui, pour cette même raison, aspirent à la puissance sur les autres. Je me sens soudain Sénèque assis dans le salon de Néron…
Habilement, les deux compères tâchent de reprendre le cours des choses, d’accéder un peu aux commandes de ce débat qui n’a pas eu lieu et qui, pour l’instant, leur échappe totalement. De fait, l’ensemble de cette première demi-heure se réduisait à la théâtralisation hystérique d’un être perdu corps et âme dans une danse de mort autour d’une victime émissaire qui assiste à la scène pendant que, de part et d’autre des deux camps, deux fois deux hommes assistent, impuissants, à cette scène primitive du chef de horde possédé par les esprits de la guerre. Grand moment de transe chamanique dans le bureau d’un Ministre de l’intérieur aspirant aux fonctions suprêmes de la République ! Odeurs de sang et de remugles primitifs, traces de bile et de fiel, le sol ressemble à la terre battue jonchées d’immondices après une cérémonie vaudoue…
Tout bascule quand nous entamons une discussion sur la responsabilité, donc la liberté, donc la culpabilité, donc les fondements de la logique disciplinaire : la sienne . Nicolas Sarkozy parle d’une visite faite à la prison des femmes de Rennes. Nous avons laissé la politique derrière nous. Dès lors, il ne sera plus le même homme. Devenant homme, justement, autrement dit débarrassé des oripeaux de son métier, il fait le geste d’un poing serré porté à son côté droit du ventre et parle du mal comme d’une chose visible, dans le corps, dans la chair, dans les viscères de l’être.
Je crois comprendre qu’il pense que le mal existe comme une entité séparée, claire, métaphysique, objectivable, à la manière d’une tumeur, sans aucune relation avec le social, la société, la politique, les conditions historiques. Je le questionne pour vérifier mon intuition : de fait, il pense que nous naissons bons ou mauvais et que, quoi qu’il arrive, quoi qu’on fasse, tout est déjà réglé par la nature.
A ce moment, je perçois là la métaphysique de droite, la pensée de droite, l’ontologie de droite : l’existence d’idées pures sans relations avec le monde. Le Mal, le Bien, les Bons, les Méchants, et l’on peut ainsi continuer : les Courageux, les Fainéants, les Travailleurs, les Assistés, un genre de théâtre sur lequel chacun joue son rôle, écrit bien en amont par un Destin qui organise tout. Un Destin ou Dieu si l’on veut. Ainsi le Gendarme, le Policier, le Juge, le Soldat, le Militaire et, en face, le Criminel, le Délinquant, le Contrevenant, l’Ennemi. Logique de guerre qui interdit toute paix possible un jour.
Dès lors, ne cherchons pas plus loin, chacun doit faire ce pour quoi il a été destiné : le Ministre de l’Intérieur effectue son travail, le Violeur le sien, et il en va d’une répartition providentielle (au sens théologique du terme) de ces rôles. Où l’on voit comment la pensée de droite s’articule à merveille avec l’outillage métaphysique chrétien : la faute, la pureté, le péché, la grâce, la culpabilité, la moralité, les bons, les méchants, le bien, le mal, la punition, la réparation, la damnation, la rédemption, l’enfer, le paradis, la prison, la légion d’honneur, etc.
J’avance l’idée inverse : on ne choisit pas, d’ailleurs on a peu le choix, car les déterminismes sont puissants, divers, multiples. On ne naît pas ce que l’on est, on le devient. Il rechigne et refuse. Et les déterminismes biologiques, psychiques, politiques, économiques, historiques, géographiques ? Rien n’y fait. Il affirme : « J’inclinerais pour ma part à penser qu’on naît pédophile, et c’est d’ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie-là. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés ! Mais parce que génétiquement ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d’autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l’inné est immense ». « Génétiquement » : une position intellectuelle tellement répandue outre-Atlantique !
La génétique, l’inné, contre le social et l’acquis ! Les vieilles lignes de partage entre l’individu responsable de tout, la société de rien qui caractérise la droite, ou la société coupable de tout, l’individu de rien, qui constitue la scie musicale de la gauche … Laissons de côté la théorie. Je passe à l’exemple pour mieux tâcher de montrer que le tout génétique est une impasse autant que le tout social. Face à cet aveu de lieu commun intellectuel, je retrouve naturellement les techniques socratiques du lycée pour interpeller, inquiéter et arrêter l’esprit, capter l’attention de mon interlocuteur qui, de fait, semble réellement désireux d’avancer sur ce sujet.
J’argumente : Lui dont chacun sait l’hétérosexualité – elle fut amplement montrée sur papier couché, sinon couchée sur papier montré…-, a-t-il eu le choix un jour entre son mode de sexualité et un autre ? Se souvient-il du moment où il a essayé l’homosexualité, la pédophilie, la zoophilie, la nécrophilie afin de décider ce qui lui convenait le mieux et d’opter, finalement, et en connaissance de cause, pour l’hétérosexualité ? Non bien sûr. Car la forme prise par sa sexualité est affaire non pas de choix ou de génétique, mais de genèse existentielle. Si nous avions le choix, aucun pédophile ne choisirait de l’être…
L’argument le stoppe. Il me semble qu’à partir de ce moment, le candidat aux présidentielles, le ministre de l’intérieur, l’animal politique haut de gamme laisse le pas à l’homme, fragile, inquiet, ostensiblement hâbleur devant les intellectuels, écartant d’un geste qui peut être méprisant le propos qui en appelle aux choses de l’esprit, à la philosophie, mais finalement trop fragile pour s’accorder le luxe d’une introspection ou se mettre à la tâche socratique sans craindre de trouver dans cette boîte noire l’effroyable cadavre de son enfance.
Dans la conversation, il confie qu’il n’a jamais rien entendu d’aussi absurde que la phrase de Socrate « Connais-toi toi-même ». Cet aveu me glace – pour lui. Et pour ce qu’il dit ainsi de lui en affirmant pareille chose. Cet homme tient donc pour vain, nul, impossible la connaissance de soi ? Autrement dit, cet aspirant à la conduite des destinées de la nation française croit qu’un savoir sur soi est une entreprise vaine ? Je tremble à l’idée que, de fait, les fragilités psychiques au plus haut sommet de l’Etat, puissent gouverner celui qui règne !
Lors de sa parution, j’avais lu Le pouvoir et la vie de Valéry Giscard d’Estaing qui racontait ses crises d’angoisse, ses inhibitions le paralysant dans son véhicule militaire de parade le 14 juillet sur les Champs Elysées, ses prétextes pour quitter le conseil des ministres afin de subir une injection de calmant, son désir de se faire psychanalyser (par Lacan !) pendant son septennat, etc. Je me souvenais de confidences faites par tel ami bien informé sur l’état psychique fort peu reluisant de Jacques Chirac après la dissolution et sur le type de traitement psy qu’il suivait à cette époque. Je me rappelais la fin d’un François Mitterrand , entre voyantes et reliques de sainte Thérèse, invocations des forces de l’ esprit , croyance en l’ au-delà et abandon aux médecines de perlimpinpin.
Et je voyais là, dans le regard devenu calme du fauve épuisé par sa violence, un vide d’homme perdu qui, hors politique, se défie des questions car il redoute les réponses, et qui, dès qu’il sort de son savoir faire politicien, craint les interrogations existentielles et philosophiques car il appréhende ce qu’elles pourraient lui découvrir de lui qui court tout le temps pour n’avoir pas à s’arrêter sur lui-même.
Les soixante minutes techniquement consenties s’étaient allongées d’une trentaine d’autres. Les deux rôles en costumes qui le flanquaient jouaient le sablier. Je trouvais l’heure venue pour offrir mes cadeaux. Au ministre de l’intérieur adepte des solutions disciplinaires : Surveiller et punir de Michel Foucault ; au catholique qui confesse que, de temps en temps, la messe en famille l’apaise : L’Antéchrist de Nietzsche ; pour le meurtre du père, le chef de la horde primitive : Totem et tabou de Freud ; pour le libéral qui écrit que l’antilibéralisme c’est « l’autre nom du communisme » ( il dit n’avoir pas dit ça, je sors mes notes et précise le livre, la page…) : Qu’est-ce que la propriété ? de Proudhon. Comme un enfant un soir de Noël, il déchire avidement. Il ajoute : « j’aime bien les cadeaux ». Puis : « Mais je vais donc être obligé de vous en faire alors ? »… Comme prévu.
Dans l’entrebâillement de la porte de son bureau, la tension est tombée. Qui prend l’initiative de dire que la rencontre se termine mieux qu’elle n’a commencé ? Je ne sais plus. Il commente : « Normal, on est deux bêtes chacun dans notre genre, non ? Il faut que ça se renifle des bêtes comme ça… ». Je suis sidéré du registre : l’animalité, l’olfaction, l’odorat. Le degré zéro de l’humanité donc. Je le plains plus encore. Je conçois que Socrate le plongerait dans des abîmes dont il ne reviendrait pas… Du moins : dont l’homme politique ne reviendrait pas. Ou, disons le autrement : dont l’homme politique reviendrait, certes, mais en ayant laissé derrière lui sa défroque politique pour devenir enfin un homme.
Alors que ses cerbères le prennent presque par la manche, il manifeste le désir de continuer cette conversation, pour le plaisir du débat et de l’échange, afin d’aller plus loin. Tout de go, il me propose de l’accompagner, sans journalistes – il fait un mouvement de bras dans la direction des comparses de Philosophie magazine comme pour signifier leur congé dans un geste qui trahit ce qu’il pense probablement de toute la corporation… Je refuse. Une autre fois ? Les deux amis ont leurs deux paires d’yeux qui clignotent comme des loupiotes…Voyons donc pour plus tard… Dernier mot de Nicolas Sarkozy en forme de lapsus, il est mouvement vers la sortie : « Je suis quand même un drôle de type, non ? Je dois convaincre soixante-cinq millions de français, et je vous dis, là, que je voudrais continuer la conversation ! Hein ? Non ? Il n’y a pas autre chose à faire ? Quand même… ». Soixante-cinq millions c’est le nombre des français à convaincre d’amour, pas celui des électeurs à convaincre de voter…
(A suivre...)

LES FLATTERIES DE MICHEL ONFRAY




Mauvais temps en mer
et por cause michel ONFREY vient de passe par là
11 février 2007
Les habits de grand-mère Sarkozy
Le mot « démagogue » fait partie de l’arsenal des insultes au même titre que « fasciste », « nazi », « stalinien » ou « bourgeois ». « Antisémite » fonctionne sur le même registre, « populiste » également. Ces épithètes servent à stigmatiser un adversaire pour éviter de dialoguer avec lui. Leur usage grippe la machine démocratique et, pire, interdit qu’on utilise ensuite les mots pour signifier ce qu’ils veulent vraiment dire. Qui voudrait en effet discuter avec un fasciste ? Mais, une fois ce détournement sémantique utilisé, comment dire d’un fasciste véritable qu’il l’est ? Quand les fascistes sont partout, de même les antisémites, ils ne sont plus nulle part. La démonétisation du signifiant pulvérise la possibilité d’un signifié. J’ai, pour ma part, eu droit à la totalité de ces qualificatifs, les choses étant dûment écrites ou dites dans des médias de grande diffusion…
Arrêtons nous un instant sur le mot « démagogue ». Les grecs l’inventent pour stigmatiser les orateurs qui se trouvent à la tête de factions populaires. La démocratie athénienne n’était pas démocratique, mais oligarchique, aristocratique : elle ne concerne en effet que les citoyens, autrement dits, les sujets nés de citoyens. Les femmes, les métèques – étrangers domicilés -, les barbares – les non grecs-, les esclaves n’en font pas partie, de fait, cette démocratie ne concerne qu’une petite poignée de gens bien nés… Dès lors, dans la bouche de ceux là, quiconque s’adresse au peuple, parle pour lui, éventuellement même, lui parle, est un démagogue. Donc un ennemi.
Platon, aristocrate de haut rang, n’a pas besoin de travailler pour subvenir à ses besoins, sa famille est riche. Les sophistes, quant à eux, proviennent le plus souvent des couches populaires, ils doivent donc gagner leur vie. En faisant payer leur technique verbale, leur savoir rhétorique, leur talent pédagogique, ils se contentent de monnayer leur verbe pour acheter du pain et des olives. Et puis, faute impardonnable, les sophistes enseignent à des gens de modeste condition les ficelles utiles pour entraver ce prétendu système démocratique. La haine de Platon pour les sophistes faussement transformés en démagogues est avant tout la haine d’un aristocrate pour la plèbe qui se pique de philosopher.
Plus tard, en l’occurrence pendant la Révolution Française, le mot glisse plus encore vers l’insulte : on appelle démagogue l’orateur qui parle au peuple, certes, mais en flattant ses bas instincts – la colère, l’envie, la rancœur, la haine, le ressentiment, la méchanceté. Les passions tristes de Spinoza… Là encore, on retrouve l’opposition entre l’élite en passe d’accéder au pouvoir, la bourgeoisie libérale, et les factions populaires, hébertistes, Enragés, Curés Rouges et ceux que Patrick Kessel appela jadis dans un beau livre Les gauchistes de 89. Mais en ce temps là, la démagogie n’est pas dans le seul camp de ceux qui parlent au peuple, elle se trouve aussi aux côtés des opportunistes que le pouvoir fascine et qui n’aspirent qu’à une chose, en jouir.
Voilà, me semble-t-il, l’acception moderne, sinon postmoderne, du démagogue : il flatte le citoyen pour qu’il le conduise au pouvoir car une seule chose l’intéresse, y parvenir et, une fois qu’il s’y trouve, s’y maintenir. Vieilles leçons du Prince de Machiavel. Dans une société de médiatisation généralisée, l’électeur disposant du pouvoir de faire ou de défaire un roi, le démagogue s’adresse médiatiquement aux votants afin qu’il lui fasse la courte échelle pour accéder au trône. Le démagogue est animé par une obsession pathologique : jouir de la puissance donnée le pouvoir – il se moque bien de la République, de la Nation, de l’intérêt général, du bien public, du Peuple, de la France, et autres fétiches dont il se remplit la bouche en permanence et qui saturent toutes ses prises de position.
Le risque du suffrage universel qui pose dans l’absolu l’équation un homme égale un vote est qu’on gagne moins à s’adresser à la raison, à l’intelligence, au bon sens du citoyen, qu’à ses fameuses passions tristes si vives à enflammer tant la misère morale et mentale est grande. Peu importe, il faut choisir des inconvénients et, somme toute, le suffrage universel vaut mieux qu’un cens, quel qu’il soit.
Si la mesure de l’intelligence politique est impensable, celle de la démagogie est possible. Tout homme – ou femme bien sûr…- politique qui parle à rebours de ce qu’enseigne son passé d’élu est un démagogue. Tout homme qui dit pour demain l’inverse de ce qu’il a fait pendant une carrière en est un. Plus l’écart est grand entre son action passée et ses paroles présente, plus c’est un maître en démagogie.
Démagogue en chef, par exemple, Jacques Chirac creusant la fameuse « fracture sociale » pendant un quart de siècle d’action politique aux plus hauts sommets et, après s’en être indigné, sollicitant les électeurs pour la combler ; Jacques Chirac polluant pendant le même temps les nappes phréatiques avec ses décisions en matière agricole et, après s’en être offusqué, affirmant la nécessité d’une écologie qu’il incarnerait ; Jacques Chirac violant la République pendant des décennies – des frais de bouche aux emplois fictifs , en passant par les marchés truqués ou les faux électeurs- et s’en disant le garant comme chef de l’Etat. La liste est longue, chacun le sait...
Prétendant au remplacement et au titre, Nicolas Sarkozy est en passe de décrocher la timbale. Car ce maire refusant la construction de logements sociaux dans sa ville de Neuilly ; cet homme de parti plusieurs fois traître à son camp ; cet encarté défendant une politique de droite depuis son plus jeune âge ; cet allié des puissants fort avec les faibles, faible avec les forts ; cet ami des patrons de presse qui demande et obtient le licenciement d’ un directeur de journal qui expose sa vie privée en dehors des clous fixés par le ministre habituellement iconophile ; ce vindicatif fasciné par les nettoyages de banlieues au kärcher ; cet expéditif qui assimile tout jeune des banlieues à de la racaille ; ce courtisan de Georges Bush auprès duquel il tient des propos de féal de l’autre côté de l’Atlantique ; ce ministre qui convoque place Beauvau le directeur d’une maison d’édition pour interdire un livre à paraître sur son épouse volage ; cet homme, donc, n’existe pas, ou plus, car il a changé…
Ce Nicolas Sarkozy est mort. Enterré. Fini. Décédé. Terminé. Disparu. Trépassé. Plus d’un quart de siècle d’une carrière politique s’envole en fumée. Plus de traces. Pas de preuves. C’était hier. Aujourd’hui, plus rien n’existe comme avant. Car il a changé sous le coup d’une souffrance : cet homme, rendez-vous compte, a été trahi, abandonné, quitté par sa femme – dont il est tombé amoureux le jour même où, maire qui officiait, il a décidé qu’elle ne resterait pas longtemps l’épouse de Jacques Martin, le mari du jour. Avec ce banal adultère des familles, Nicolas Sarkozy a appris la douleur, la peine, le petit homme est devenu grand. Désormais, il peut être Chef de l’Etat.
Donc cet homme nouveau n’a plus rien à voir avec le méchant, le partisan, le sectaire, le traître, le disciplinaire, l’autoritaire, le velléitaire, le réactionnaire, le colérique, l’irascible, le nerveux, l’atrabilaire, le susceptible, l’arrogant, l’ambitieux qu’enseignent trente années de pratique politicienne de Neuilly à Beauvau . Et cette métamorphose, promis, juré, craché, n’a rien à voir avec le désir d’obtenir les suffrages d’électeurs qui disposeraient encore d’ un peu de mémoire et dont l’intelligence ou le bon sens auraient survécus au pilonnage médiatique et hagiographique massif depuis des années de matraquage iconique.
Dès lors, l’homme nouveau, le Nicolas rédimé, le Sarkozy métamorphosé, le candidat aux stigmates présidentiels fait sa déclaration de candidature là même où Chirac avait fait la sienne – qui offrira un jour à cet homme le « que sais-je ? » sur la psychanalyse ? « Le canard enchaîné » prouve dans son édition suivante qu’il n’y avait pas plus de 25.000 personnes, la presse quasi unanime, déjà aux ordres, annonce 100.000 , et ne publiera pas de rectificatif – là comme ailleurs.
Son porte plume Henri Guaino taille le costume nouveau : cet homme qui soutient et met en œuvre depuis trente ans la politique libérale qui génère chômage, misère, pauvreté, délocalisations, paupérisation cite Jaurès et de Blum ; ce maire qui refuse les bâtiments sociaux dans sa ville en appelle maintenant au droit opposable au logement ; le copain des coquins patrons de presse qui débarquent le directeur de « Paris Match » responsable de la publication de l’icône de l’adultère uxoral se fend d’une lettre de soutien à « Charlie Hebdo » embarqué dans un procès moyenâgeux au nom de la liberté de la presse ; le quêteur d’onction américaine qui fait acte d’allégeance à Bush et se désolidarise des positions françaises à la Maison Blanche se réclame désormais du Général de Gaulle et de la Résistance ; ce pourfendeur des syndicats, de la réduction du temps de travail, de l’abaissement de l’âge de la retraite, du droit de grève célèbre la mémoire du communiste Guy Môcquet ; cet homme aux rares neurones intellectuels, qui, pour toute caution culturelle, met en avant Doc Gynéco, Christian Clavier, Johnny Hallyday – courtisan de tous les présidents de la V° depuis qu’il paie des impôts-, cet être qui, hier, ricanait et sortait son revolver dès qu’il entendait le nom de La princesse de Clèves, cite aujourd’hui Voltaire, Victor Hugo , Emile Zola ; ce traître, ce cynique, cet immoraliste, cet apostat multirécidiviste se paie même le culot d’en appeler à la morale, aux valeurs, aux vertus ; cet aspirant nettoyeur de banlieues convoque blacks et beurs sur les podiums de ses meetings ; cet habitué des palais de la République, de l’or des logements de fonction , des lambris de ministères, des voitures avec gyrophares, et escortes policières, débarque devant les caméras en Renault de gamme moyenne pour monter à la tribune et convoquer une fois encore Jaurès et Blum , mais à la Mutualité cette fois ci !
Si l’on veut désormais que les mots puissent encore signifier, alors recadrons les choses et destinons lui celui de démagogue, de candidat de la démagogie, de roi de la démagogie, de chef de la démagogie, de président de la démagogie. Trente années de politique , de la mairie au ministère en passant par les instances départementales et régionales, témoignent de la nature véritable de cet homme de droite qui revêt aujourd’hui des habits de la gauche. C’est un loup déguisé dans les vielles nippes d’une grand-mère. On connaît l’histoire… Je crains que les habits nouveaux séduisent les amateurs d’histoire, de fable, de romans, de films, de fictions. Le soir du deuxième tour, la grand-mère pourrait bien apparaître à la fenêtre de l’Elysée, les habits du travestissement abandonnés à même le sol , démaquillée, avec le visage qu’on lui connaît depuis trois décennies : celui d’un prédateur. Ce soir là, il sera trop tard pour tous les chaperons - rouges ou non…

jeudi 22 mars 2007

SARKOZY PETE ENCORE LES PLOMBS







Un simple passage à la télé sur FRANCE 3 en ayant oublier ses médicaments !! xanax, stinox ou exomyl etc. Oui CET HOMME EST VRAIMENT DANGEREUX, imcapable de concentrer et de se calmer on peut entrevoire tous les risques qu'il peut faire courir à la France et aux Français? vous y rajoutez quelques migraines à répétitionet c'est une vraie bombe cet homme

ci joint les poropos receuilli au sujet de cette Ire
bligé de patienter avant de se faire maquiller pour participer à "France Europe Express", le candidat UMP s'en est pris à la direction de la chaîne publique: "il faut la virer".


Nicolas Sarkozy (AP)
Selon Le Canard enchaîné paru mercredi 21 mars, le ministre de l'Intérieur et candidat UMP, Nicolas Sarkozy, a piqué une grosse colère, dimanche 18 mars, dans les locaux de France 3.
Invité de l'émission "France Europe Express", animée par Christine Ockrent, Nicolas Sarkozy est arrivé avec "une escouade de garde du corps, de conseillers et sa maquilleuse personnelle". Mais une fois dans la loge, le candidat a été invité à patienter, tous les sièges étant déjà occupés par les autres invités de l'émission.

Au bout d'un moment, le ministre a perdu patience, toujours selon l'hebdomadaire satirique: "Je ne veux pas attendre plus longtemps, je veux me faire maquiller tout de suite". Puis, encore un peu plus tard: "Mais enfin, il n'y a personne pour m'accueillir. La direction n'est pas là? Ce n'est pas normal. Qu'est-ce qu'ils font? Qui suis-je pour être traité ainsi ?".

Nicolas Sarkozy aurait alors fait mine de partir, déclenchant la panique parmi les journalistes, avant de "péter les plombs": "Personne n'est là pour m'accueillir. Toute cette direction, il faut la virer. Je ne peux pas le faire maintenant. Mais ils ne perdent rien pour attendre. Ca ne va pas tarder."

a t il emmené son exomyl en martinique ?
rappellez vous que n a t on entendu qd ségolène s est rendu aux frais du PS aux antilles !!!avez vous remarqué que le bouffeur de tranquilisants part en étant encore ministre de l'intérieur comme celà son déplacement c est pour nous!!!
sondage ce soir 50 50 AU 2EME TOUR !!! la roue tourne !!!
les UDF NE VONT PAS VOTER POUR CE DANGEREUX EXCITE !! le 22.03 á 22h25

Carnelevare
Il y a quelque chose de curieux dans une colère piquée pour ne pas avoir été maquillé immédiatement. Comme si l'authenticité planquée sous le fard devait horrifier le candidat criant à hue et à dia la vérité aux français ! Bas les masques ! le 22.03 á 22h25
Ben au moins on est prévenu... pensez-y bien dans l'isoloir
s'il gagne on va vraiment en baver
Vas y NICO montre qui est le boss!!