jeudi 28 décembre 2006

NICOLAS ET LES SDF MAIS QUE FAIT IL ?























NICOLAS SANS GENIE


ALLADIN GENIE




Moi bouillir




Le brainstorming ou remue-méninges, (littéralement : tempête dans le cerveau) Le nom provient d'un chapitre du roman Les Misérables de Victor Hugo : Tempête sous un crâne et ou cerveau, encore faut-il en avoir un, car parfois c’est à en douter pour certains (e) est une méthode de travail en groupe, « dans notre cas présent prenons notre gouvernement actuel », pour obtenir un nombre important d'idées, avec pour conséquences et donc de générer des effets et en final de les mettre en pratique
Cette méthode à inventé par Alexander Osborn. et est souvent mise en place dans les cercles de qualité
A voir les problèmes rencontrés par nos politiques actuellement en place cette méthode est sans aucun doute peu usité, il est vrai qu cela peut entraîner des migraines permanentes.
Une séance de remue-méninges a pour but de recenser les problèmes, les causes, les solutions d'un phénomène










Interdiction de critiquer les idées des autres
Débrider sa créativité
La quantité est indispensable, piller les autres, rebondir sur leurs idées
La combinaison et l'amélioration des idées des autres sont recherchées
Reformuler, classer, hiérarchiser les idées sous une forme synthétique comme le
diagramme de causes et effets

Voici la façon dont aurait dû si prendre le gouvernement en place actuellement, mais sans doute comme tout les ans lorsque l’hiver arrive, se pose la condition des SDF qui comme les initiales l’indique veut bien dire « sans domicile fixe : quelque soit les raisons » et non pas S. D.F « sans difficultés financières »
Il y a toujours eu et il y aura toujours dans gens dans la rue, certains en marge de la société que l’on pourrait définir comme marginaux, des gens qui n’attentent plus grand-chose de la vie et qui préfèrent dormir à la belle étoile, mais par contre il y a des laissés pour compte des gens dont le salaire est insuffisant pour s’offrir un toit, et là aucunes associations quel quelles soient n’y pourront pas grand-chose sinon de travailler dans l’urgence ;
L’état c’est le préventif pas le curatif
Catherine Vautrin, ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité, tient à rappeler que depuis 2002, le gouvernement s'est fortement mobilisé pour renforcer et améliorer les dispositifs d'hébergement des personnes sans domicile fixe.
Elle tient à saluer une nouvelle fois le travail extraordinaire que font, quotidiennement, les associations sur le terrain auprès des personnes en difficulté. Elle rappelle leur travail et leur engagement auprès des sans abri afin de les accueillir dans des centres dignes et décents notamment en matière d'hygiène et de sécurité.

Aujourd'hui, à la demande du président de la République, le gouvernement a décidé de renforcer, en concertation avec les acteurs du monde associatif, les dispositifs d'hébergement avec quatre mesures :
1- Les centres d'hébergement seront désormais ouverts du lundi au vendredi de 17h à 9 heures du matin, et 24h sur 24 pendant les week-ends.
2- Le nombre de places d'hébergements de stabilisation, ouvert 24h/24, 7j/7 et proposant un accompagnement personnalisé de réinsertion, va être multiplié par quatre d'ici le 31 mars 2007. 4000 places de stabilisation seront ainsi disponibles à la fin de l'hiver sur toute la France.
3- Le gouvernement se fixe par ailleurs pour objectif de transformer 80% des places d'hébergement d'urgence dites classiques (13 000 au total) en places de stabilisation d'ici la fin de l'année 2007.
20% des places resteront des places d'urgence classiques afin de permettre au dispositif de conserver une certaine souplesse et de pouvoir répondre à des demandes d'accueil immédiates.
4- Le nombre de places en maisons relais et pensions de famille, aujourd'hui de 3000, sera porté à 12 000 d'ici la fin de l'année 2007. Ces places créées dans des petites structures proches d'un hébergement quasi autonome, seront destinées en priorité aux personnes ayant un emploi mais sans domicile fixe.
Catherine Vautrin tient à rappeler que les tentes ne sont que l'illusion d'un toit. Elles ne protègent pas du froid. 350 places sont disponibles sur l'Ile de France, et le gouvernement a décidé d'ouvrir des places supplémentaires dès ce soir sur Paris, ce qui permet à toutes les personnes aujourd'hui sous tentes d'être accueillies.
Toutes ces mesures permettent à toutes les personnes sans domicile fixe de ne pas dormir à la rue, que ce soit sous une tente ou à même le trottoir, pour assurer leur sécurité et leur permettre d'entamer une démarche d'insertion pour sortir définitivement de l'exclusion et retrouver toute leur place dans la société.
La même rengaine resservie tout les ans à la même période à la sauce Sarko s’en est trop : à cette vitesse il n’y aura bientôt plus que 4000000 familles Françaises qui auront le droit à un toit
Etant donné que Madame VAUTRIN est incapable de résoudre la problématique qui lui est posée : elle devrait comme dans toutes sociétés privées être soumise au devoir de réussite sinon la sanction est sans appel « Outside » dehors




































samedi 23 décembre 2006

SARKOZY VRAI FAUX ECOLOGISTE ?













T'es fou ou quoi toi, faut pas déconné faut sauver juste les échalottes et l'ail !!!! pour le reste tu te débrouille





Nicolas Hulot est-il crédible quand il souhaite que tous les candidats s’engagent à signer le pacte écologique ?
Soulever des problèmes est une chose, les résoudre en est une autre !!!
Si il est évident qu’au travers de ces émissions, il nous fait parcourir la planète et nous présentent les conséquences dramatiques de l’inconscience de l industrie mondiale en générale et de l’agriculture moderne.
Quelles sont les solutions ou les bras de leviers à mettre en place, il existe un ministère de l’écologie et de l’économie durable, je pense que l’accumulation de ces fonctions étatiques de plus en plus lourdes pèsent sur les épaules des Français. Beaucoup d’associations Françaises s’investissent bénévolement dans la sauvegarde de la nature, chaque citoyen s’attache quand on lui donne les moyens à faire du tri de ses propres ordures ménagères alors Monsieur Hulot de grâce arrêtez de faire pleurer les saules. Vos émissions, vos livres vous rapportent suffisamment d’argent [1] et pour les consommateurs ils en coûtent
Pour information : la société VEOLIA perçoit au titre des organismes publiques intitulé « LUTTE CONTRE LA POLLUTION ( agence de l’eau ) » une taxe ttc de 0,46 Euros par mètre cube d’eau consommé soit pour une ville comme BREST la modique somme de 15000000 de m3 annuel à 0,46 de « 6 9 000 000 Euros » cela méritait d’être souligné. A qui cela rapporte t-il ? Je nai n'st pas encore compris de cette pleine Mesure mais celça viendra ce n'est qu'une question de temps.Par concre Monsieur HULOT j'aimerais connaître votre position sur les gros problèmes de poltions en Francce tant en site urbain qu'a la campagne Monsieur HULOT pensez vous que les différentes associations restes les bras croisés et n'ont pas depuis attaqué le tri sélectif, Il serait sympha de soumettre aux Francais les différents axes de travail qu'ils nous reste à faire tels l'étang de Berre, l'état pitoyable de la méditerranée, la pollution des rivières par les Nitrates etc... les côtes de l'atlantique, la mer du Nord, les autres nations sont elles écologiques, c’est bien la question que se posent vraiment beaucoup de personnes, il ne sert à rien de balayer devant votre porte si vous êtes le seul à le faire
Homme d'affaires et écologique
Nicolas Hulot est animateur de télévision, présentateur de l’émission « Ushuaïa » depuis 1987. Pour ses quatre émissions annuelles, l’homme de télé est rémunéré la modique somme de 30 000 euros par mois (1). Il faut ajouter à cela les droits d’auteur qu’il touche pour ses ouvrages (Le Syndrome du Titanic s’est vendu à 160 000 exemplaires) et un pourcentage sur les ventes des livres et des DVD Ushuaïa.Mais plus qu’une émission de télé à grande audience, Ushuaïa, c’est un label « 100 % rentable » décerné par TF1 à des produits dérivés, comme le raconte l’enquête du journal économique L’Expansion : « TF1 a cédé en quinze ans la licence d’exploitation à plus d’une quinzaine de sociétés (L’Oréal pour les cosmétiques, Atol pour la lunetterie, Rhonetex pour les vêtements, Lexibook pour l’électronique grand public, Quo Vadis pour la papeterie...) et cautionné ainsi la commercialisation d’une soixantaine de produits dérivés en France. En jouant, même si la chaîne s’en défend, sur l’identification Ushuaïa-Nicolas Hulot pour les consommateurs. TF1 estime à... 100 millions d’euros le chiffre d’affaires annuel généré par tous les produits griffés Ushuaïa. »
pour tout savoir :
http://www.decroissance.org/index.php?chemin=textes/hulot.htm

dimanche 17 décembre 2006

LE MESSIE PATAUGE VIVE LES PAPY BLOGEURS




Le messie patauge
Entre johnny qui en a marre de pays des impôts et qui se réfugie en Suisse Paradis fiscale De non membre de Union Européenne mais de l’AELE, ce terme mérite une petite explication
et doc Gyneco qui aux dires des potins aurait eu un redressement fiscal de 700000 Euros cela fait un peu désordre dans la maison U.M.P ( Union pour une Minorité de personnes ) et de plus ceux-ci ne sont vraiment pas des SDF ( Sans Difficultés Financières ) le show bizz fait donc dans le « pied de page » pour le candidat Sarkozy, drôle de conception de la république.
Qui est donc la tête de turc, Sarkozy ou Balladur ?
Sarkozy doit avoir de sérieux problèmes de migraine car tout va de travers dans le moment,
ce n’est pas parce qu’au dernier forum de Lyon ou il a ridiculisé sa compagne de gouvernement MAMA qui a dit que la France c’est « Chirac et la tour Eiffel », pas de quoi se gargarisé car le programme est quelque peu insipide, je dirais même inconsistant : insécurité, 35 heures, le civis ( Le Civis (contrat d'insertion dans la vie sociale) est destiné aux jeunes de 16 à 25 ans, ayant un diplôme inférieur ou égal au bac ou n'ayant pas achevé le premier cycle universitaire. Il a été lancé en 2003 par François Fillon, puis modifié dans le plan de Cohésion sociale en janvier 2005.) c’est super ça !!!
Ne parlons pas des déclarations pitoyable données sur le Forum web 3 devant mille sept cents personnes venant de 37 pays dont certaines même de Chine le futur candidat n’a même pas été capable de s’exprimer en Anglais,pas plus d’ailleurs que lors de sa visite aux USA pour la commémoration de l’attentat du 11 Novemble , peut être a-t-il pu mieux dialoguer avec Shimon Peres vice-premier ministre et ministre du développement régional depuis 2006 et venu sur ce forum pour discuter de la paix dans le monde.
Il a comme d’habitude conscience que la France à beaucoup de retard dans le domaine de l’Internet pour un pays comme la France, qu’Internet est un gisement considérable d’emplois, que le débat démocratique est durement et considérablement modifié par l’arrivée d’Internet etc …. Et que faute d’argent dans les ménages ne peuvent ni acheter d’ordinateur ni encore moins se connecter à l’ADSL pauvre credo de Nicolas ? faire la queue pendant quatre heures devant la bibliothèque sainte Genevièvre haut lieu de la pensée Française voilà ce que c’est la France d’aujourd’hui il est vrai qu’ailleurs on ne panse qu’au restaurant.
Messieurs voici une déclaration faite pendant environ vingt minutes en s’appuyant en permanence sur ses notes préparées par on ne sait quel collaborateur bravo Nicolas



* L'AELE a été fondée à Stockholm en 1960 par des pays européens non-membres de la CEE, afin de contrebalancer l'influence de celle-ci. Ils souhaitaient simplement créer une zone de libre-échange alors que ceux de la CEE voulaient une union douanière et un marché commun. Par la suite, l'AELE a été considérée comme une antichambre de l'Union européenne. De nos

samedi 16 décembre 2006

MES DISCUSSIONS AVEC DUPONT-AIGNAN












Le regne de la discordance
bien souvent en désaccord avec Nicolas Sarkozy ou non l'avons même vu quitté l'assemblée nationale républicaine veut redonnez une image de marque au mouvement populaire de ce Grand homme que fut Charles de GAULLE j'espère qu'i aura ces cinq voies car il le mérite bien, c'est un bosseur un petit peu ambitieux mais qu'a cela ne tienne, il y a un tel bordel à droite que cela serait encore que plus satisfaisant.


Regardez même à force de discuter avec dupont Aignan je me suis fit un pot gaulliste en la personne de Michel Thomas,moi un socialiste c'est saignant


"michel THOMAS"
Bonsoir,
Pour faire suite à votre @mail et tenter de vous donner mon avis je vous dirait dans un premier temps que la censure n’est pas toujours bonne conseillère.
Je pense qu’il serait temps que nos politiques Droite, Gauche, Extrêmes accompagnés de leurs jeunes militants prennent 99% de la population Française pour des gens incapables de réfléchir.
Le pauvre général DE GAULLE doit se retourné dans sa tombe.
Reprendre pour soi les fondements du Gaullisme me semble utopique.
Les situations de l’après guerre ou il était d’une impérative nécessité de redresser un pays et celle d’aujourd’hui avec l’intermondialisation ou l’on ne parle que de profits. Des exemples ce n’est pas ce qui manque ( voir pièce jointe ) .
Alors quand je dicte des vérités sur différents Blogs cela gène à gauche comme à droite et je me fait jeter
Monsieur RAFFARIN ne répond pas quand on parle du cumul de ses cumuls de retraite député, 1er ministre, sénateur, conseil régional et j’en passe
Même constat pour monsieur JULIA
Madame paulette BRISEPIERRE
A gauche même constat irrécupérables train de vie du couple HOLLANDE/ROYALE à pleurer
Il ne faut pas oublier que le général DE GAULLE ne touchait que sa solde de général et refusait tout autres appointements à part évidemment celui de sa dotation annuelle ( celle de monsieur CHIRAC est à ce jour de 1 705 200 euros pour un salaire de 6779 euros )
Ce qui manque le plus dans tous les blogs et bien évidemment c’est celui de là sincérité et non pas du mensonge permanent afin de satisfaire son ambition personnelle.
Regardez même un professeur comme Philippe CHALMIN qui passe sur I télé professeur d’économie à Paris Dauphine trompe son monde en disant que le chômage baisse. Qu’en est’il quand un grand groupe met ses seniors à là porte avec des départs anticipés , on pourrait plutôt évaporation naturelle de la main d’œuvre, que penser de personnes qui se trouve trois exclus des assedics en l’espace de 6 mois
A l’approche des élections on essaie de mettre tous les indicateurs au beau fixe
Voici ce que j’avais commenté rapidement sur le blog de Patrick DEVEDJIAN il y quelques temps
M DEVEDJIANsuite à vos déclarations comme ci dessous et sans vouloir faits et causes pour ou contre les intervenants "Ensuite, toutes les déclarations semblent politiquement instrumentalisées.La gauche met toute la droite dans le même sac refusant de faire de différence entre les responsables et les victimes, dont Nicolas Sarkozy est la principale. La droite s’interroge et s’inquiète. L’opinion a tendance à rejeter tout ce beau monde aux cris habituels du « Tous pourris » et chacun craint que l’extrême-droite n’en profite. Vivement que l’on passe aux vrais sujets de la politique : l’avenir de notre pays, de nos emplois, de nos enfants…"je suis choqué par vos paroles et notamment sur l'avenir de notre pays nos enfants ...dans un premier temps que penser d'un gouvernement qui compte dans ces rangs près de trente avocats voir plus, juristes, magistrats n'aient pas vu venir un tel leurre et ceci à un moment ou les hommes politiques ( de gauche comme de droite et des extremes ) sont de plus en plus détestés par la majorité des français Que penser d'un politicien en poste depuis 1967 ancien professeur d'universitésource :http://www.assembleenationale.fr/12/tribun/comm3.asp#v ai pu faire de l'argent des contribuables 29 années de mandats soit 348 mois d' indemnités à 21434 euros mçeme si le indemnités ont augmentées de 50 % en 10 ans juger de part vous même le placement réactualiéà nos jours car on peut largement vivre sur une retraite d'universitaire : 7 459 032 Euros !!! 50 000 000 de Francs bingo loto Alors oui parler de l'avenir de notre pays de nos enfants ..... gauche droite n'est ce pas démagogique Quand j'analyse les chiffres des 900 parlementaires nationaux dont vous faites partie cela me fait frémir Que des téléspectateurs comme ce soir idolâtre un joueur de foot OK cela peut se concevoir mais que des jeunes prennent faits et causes pour des politiques cela me dépasse qu'ils soient de gauche de droite En regardant d'un peu plus prêt ces jeunes s'apercevraient que leur idoles sont pour beaucoup nés entre 1930 et 1951et n'ont que très peu de chance de les remplacer En conclusion si l'avenir de la France passait par le respect des citoyens et non pas pa le gâchis des deniers publiques dans des institutions que l'on dénomme " Chambres " qui ressemblent plus à des cours de récréation ou à des dortoirsQuand je pense que Monsieur SARKOZY voudrait instaurer un système prévention de la délinquance dés le plus jeune âge : inutile les parents en ont un triste exemple lors des séances télévisées à l'assemblée.Prenons les bonnes idées là ou elles sont et ne jamais dire " son idée n'est pas bonne parce que ce n'est pas mienne " par exemple un bon directeur des ressources humaines je le trouverais plus facilement chez un bon syndicaliste que quelqu'un qui n'a toujours fait qu'étudier le code du travail " riche tu es, riche tu resteras le pouvoir est à toi, personne ne te l'enlèvera, c'est toi qui fait la loi " nouveau proverbe breton anti mondialisationSalutations en attendant votre réactionSorry pour les fautes pas le temps de relire car il faut aussi dormir
Ecrit par : ALADIN jeudi, 18 mai 2006
J’oubliais pour tenter de se faire entendre il faut changer de Pseudo régulièrement
Alors ALADIN, LIGHT, GERARD, UNLIKE,ROBIN WOOD it’s the same
Merci d’avoir voulu prendre mon avis à vous de vous faire une idée
Sincères salutations


DERNIERES NOUVELLES, SARKOZY DEMANDE PARDON AUX IMMIGRES !!!







Sarkozy revient sur ces propos, l’immigration n’est plus un vrai problème car il est lui-même fils d’immigré de la première génération et Johnny immigre en Suisse

Au dernières nouvelles il pourrait mêmes s’adresser à toute la population des immigrés pour avoir douté de leur loyauté

Un soir ou je me trouvais sur le blog de Patrick Devedjian je me suis laissé à émettre un commentaire en réponse poser par un blogger sur sujet poser par Patrick Devedjian en l’occurrence celle-ci :
dimanche, 30 avril 2006
Immigration : le devoir d’intégration
De bonnes âmes se sont dites choquées par le projet de loi de Nicolas Sarkozy sur l’immigration qui va être discuté cette semaine à l’Assemblée nationale.
Qu’y a-t-il dans ce projet ?
Il propose que la France passe d’une immigration « subie » à une immigration « choisie » comme le font la plupart des démocraties, l’Allemagne, l’Italie, les Etats-Unis, le Canada, l’Angleterre…
Il ne me semble pas absurde qu’un pays choisisse parmi les candidats à l’immigration, ceux à qui il peut offrir travail et logement, plutôt que de laisser s’installer des squatts insalubres, indignes, et un chômage qui empêche l’intégration.
Je ne sais plus à quelle page de son livre Sarkozy tient a peu près ces termes « celui qui ne c plait pas en France est libre de la quitter
C’est probablement ce qu’a du dire Johnny à Nicolas, je paye trop d’impôts en France je n’en ai rien à foutre, je me casse et Nicolas de l’approuver .Mais aux amis on ne parle comme ceci « tu te casse, tu perds ta nationalité Française et avant de partir tu paies tes arriérés d’impôts Car pour moi-même si on peut lui reconnaître un certain talent la loi est là a même pour tous tu touche tu « casques » les impôts devraient comme le coefficient familial . C’est pourquoi il, serait grand temps de faire un breanstorming, « grossièrement « un remue-méninges »
Pur régler tous ces problèmes même si Nicolas fait régulièrement des migraines
Bref mon idée initiale était de poser certains fondements sur l’immigration mais il semble que ce se soit le foutoir sur ce blog, Devedjian pose le débat et ensuite se casse jusqu’a la semaine suivant sans rien surveiller, les modérateurs semblent un peu larguer
Bref pour en revenir au blog de Devedjian .
J’ai bien peur que Nicolas Sarkozy fils d’immigré Hongrois israélites ainsi que son chef de file de campagne le très célèbre Patrick Devedjian célèbre Avocat de Jacques Chirac » au mois cinquante défenses »
Et fils d’immigrant arménien ne serait pas à ce jour citoyens Français, ce qui ne serait d’ailleurs pas un mal pour nos institutions
Allez pour la route : Les statistiques du ministère de l'intérieur indiquent que 18 Millions de Français sont des descendants d'immigrants (période de 1880 à 1980).

Bonsoir Monsieur xxxxx sur un blog on peut avancer des chiffres mais il faut les vérifier si on veut rester crédible donner des sources ne pas tenter d'usurper l'identité de quelqu'un si tel était le cas, n'avoir aucune honte à se présenter seule la véracité des données peut faire avancer discussion que soit d'accord ou pas sur ce douloureux sujet du devoir de l'intégration même si je suis en parfait désaccord sur tous domaines avec Monsieur Nicolas SARKOZY ou Monsieur Josselin De ROHAN
certains universitaires ( je n'en suis pas un ) de l'université de PARIS 1 ont écrit ceci
bibliographie de Jacques Dupâquier " histoire de la population française tome 3 de 1789 à 1914
Quelques extraits de ces travaux
à partir de 1801 un recensement es effectué tous les cinq ans
la croissance démographique est modeste
dans la limite de notre terrictoire actuel la France compte 29 millions d'habitants en 1801 soit 17% de la population européenne, ce chiffre passera à 41millions en 1911 soit 9% de la population européenne
la France est le pays ou la démographie l'augmentation séculaire y est de 41% contre 282% en Grande Bretagne
Encore quelques chiffres et j'en aurait fini
Les flux migratoires
En 1851 on dénombre 381000 étrangers soit 1% de la population totale
En 1911 ll y aurait 1200000 étrangers soit 2,96% de la population totale
On constate que la part des étrangers est importante mais pas prédominante dans la croissance démographique
Trop de chiffres nuisent pas assez également.
Les statistiques du ministère de l'intérieur seraient 'elles aussi erronées que cela
LA POPULATION EN FRANCE EN 2005
Population au 1er janvier 2006 62,9 millions d'habitants
Naissances 807 400 naissances
Décès 537 300 décès
Solde naturel + 270 100 personnes
Solde migratoire + 97 500 personnes
Augmentation totale + 367 600 personnes
Source : INSEE / 2006

Quelqu'un sur ce blog aurait le courage de me tracer la courbe du flux migratoire depuis 1851 jusqu'à nos jours
1851 381000 étrangers sur 29000000 d'habitants % 1
1911 1200000 étrangers sur 41000000 d'habitants % 2,96
2006 ? étrangers sur 62900000 d'habitants % ?

Nicolas Sarkozy utilise les indices INSEE et cela se voit dans son livre, mais l’INSEE n »est pas tout n’oublions qu’il s’agit d’un outil gouvernemental Pour Monsieur le directeur de campagne j’ai cité Patrick Devedjian il faudra que je lui consacre un petit article sur sa jeunesse politique et son appartenance au proches milieux de l’extrême droite En 1964, Patrick Devedjian, ainsi qu’Alain Madelin,Hervé Novelli, Claude Goasguen et Gérard Longuet, qui ont alors une vingtaine d'années, rejoignent le groupe activiste d’extrême droite Occident fondé par Pierre Sidos. Patrick Devedjian affirme avoir quitté ce mouvement en 1966 suite à sa rencontre avec Raymond Aron[]. Cependant, selon Libération, il est membre de ce mouvement au moins jusqu'en janvier 1967, son éloignement d'Occident étant dû au climat délétère qui règne en son sein à cette époque.. Il a depuis publiquement assumé et regretté ce qu'il considère

jeudi 14 décembre 2006

SARKOZY, JE M'AIME PAS LES AUTRES


Dans son livre Sarkozy se complait à dénigrer Lionel Jospin, Jacques Chirac et Dominique de Villepin, il n’en a que peu de bien à dire.
Pour Lionel Jospin ce sont les problèmes de licenciements chez Michelin ou encore chez LU ou il traite l’attitude du fait que la réponse de ce denier avait été « lapidaire », criante de vérité en même temps que d’impuissance : « l‘état ne peut pas tout »
Par contre les quelques cent mille salariés d’Alstom laisser sur le bord de la route pour je ne sais quelque boursicotage et enrichissement partisane on n’ont plus que leurs yeux pour pleurer
Et Jacques Chirac je cite, nous sommes beaucoup à le penser, les débats qui m’on parfois opposé au président de la république ont déjà permis de faire de notre majorité ce lieu d’échange dans lequel d nombreux Français ont pu reconnaître leurs aspirations différentes. Malgré c que dit Sarkozy les deux hommes n’ont pas arrêté de se taper dessus, un livre entier ne serait pas suffisant pur y recueillir toutes les anecdotes et d’ailleurs quel intérêts sachant que les deux hommes se haïssent, la douceur du trône y est tellement agréable. Ci-dessus encore une petite phrase de Sarkozy
Je n’ai pas partagé l’esprit de la campagne présidentielle de Chirac en 1995 et ceci malgré le fait qu’Edouard Balladur (prononciation our en turque) n’est pas passer le premier tour.
Quant au pauvre Dominique de Villepin non cité mais ou tout le monde reconnaîtra en lui le CPE, « l’échec inéluctable du CPE » et Sarkozy globalement pensait que continuer à défendre cette réforme « accessoire voire inutile » voir passer en force celle-ci, c’était donner à la gauche les clés du scrutin. Pauvre Nicolas s’il n’y avait que le CPE comme point négatif dans la politique destructive de la droite et en particulier de l’U.M.P cela ne serait qu’un verre d’eau prélevé dans l’océan.
Au fait pourquoi parle t’on toujours de droite républicaine, la gauche ne le serait-elle pas ?
Le mot "république" a été formé à partir de deux mots latins : le nom féminin "res", qui signifie la "chose", et l'adjectif "publica", que l'on peut traduire par "publique".Ainsi la république, la res publica, désigne dans un premier temps l'organisation publique de la société (ex: La République de Platon). Par la suite, elle sera définie par opposition à la monarchie et de se déclinera en socialiste, démocratique, libérale, populaire.
"J'appelle donc république tout État régi par des lois. Sous quelque forme d'administration que ce puisse être; car alors seulement l'intérêt publique gouverne, et la chose publique est quelque chose. Tout gouvernement légitime est républicain " « code Rousseau de 1762 »

lundi 11 décembre 2006

L'INTERVIEW DE LA SEMAINE SUR TF1





un petit divertissement


http://www.daleet.com/video-128-fievre.html


IL EST 0H17 CE MARDI 12 DECEMBRE 2006 EST IL Y A UN FADA QUI DELIRE SUR ANTENNE 2


ON DIRAIT Monsieur SPOCK

ATTENTION AUX EMPLOIS FICTIFS ET AUX EMPLOYEURS QUI EUX NE SONT PAS FICTIFS

RECONDUITE IMMEDIATE A LA FRONTIERE







L'ALIMENT DE SURVIE MAIS A QUEL PRIX !!!!

Prix du pain : valse des étiquettes...
Problème mathématique.
Si le pain coûte 3 € le kilo et si une baguette pèse 250 grammes, combien payez-vous votre baguette ? 0,75 € en moyenneen supermarché, voir 0,80en boulangerie traditionnelle, en augmentation de 20 % voir plus depuis 1999 ! Mais les étiquettes valsent selon les boulangers : le prix du pain n’est plus réglementé depuis 1978. Si la baguette représente 74 % des pains achetés, les Français aiment varier les plaisirs : pain brioché, viennois, aux céréales... Si bien qu’au final, le panier moyen chez votre boulanger s’établit entre 2 et 2,60 €, selon la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie (CNBP). Un budget à prendre en compte, pour les 56 % de Français qui achètent du pain frais tous les jours ! D’ailleurs, la ration quotidienne diminue : 165 grammes par personne, contre 900 au début du siècle. Le Français avec béret et baguette a mangé son pain blanc... Nous consommons même moins que nos voisins allemands, danois ou italiens. Mais la qualité n’est pas forcément la même : en France, 70 % du pain est acheté en boulangerie artisanale, contre 30 % en Allemagne qui privilégie les chaînes et les boulangeries industrielles. Même en France, la tradition perd du terrain. La création de « terminaux de cuisson » (fours) pour la pâte surgelée cuite ou précuite encourage le développement du pain industriel, moins cher. Combien ça rapporte ? Pétrissage, pointage, boulage, façonnage, cuisson... le bon pain ne sera bientôt plus pour les revenus les plus faibles
Les 135 000 salariés de la profession mènent un mode de vie fatigant, mais tiennent un bon gagne-pain : 45 % des boulangers gagnent entre 3 000 et 4 500 € nets par mois, pour 50 à 80 heures de travail par semaine. Avec 34 000 entreprises en France (dont plus de 1 200 à Paris), la boulangerie artisanale génère un chiffre d’affaires annuel de 7 milliards d’euros hors taxes. Les recettes se répartissent entre pain (54 %), pâtisserie (36 %) et revente (10 %). On compte en moyenne une boulangerie-pâtisserie pour 1 800 habitants : c’est le commerce préféré des Français. Elles font leur beurre avec les 10 milliards de baguettes produites chaque année... Dans le rayon des belles histoires, on retiendra les pains Poilâne : l’entreprise familiale affiche 15 millions d’euros de chiffre d’affaires. Outre les artisans, les industriels comme le groupe Le Duff (Bridor, Brioche dorée) tiennent 20 % du marché du pain, les grandes surfaces et importateurs produisent les 10 % restants. Mais le secteur de la boulangerie comprend également d’autres activités : les meuniers produisent la farine (la minoterie conclut de plus en plus souvent des contrats d’exclusivité avec les boulangers, dès lors tenus d’acheter farine et spécialités à leur fournisseur exclusif...), les équipementiers fournissent pétrins, fours, appareils de fermentation... Des spécialités qui s’exportent bien : 1,6 million de tonnes de farine sont vendues à l’étranger, et les fabricants de machines y réalisent 40 % de leurs recettes ! L’ensemble du marché avoisine 14 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Avec le papy boom, 40 % des boulangeries seront à reprendre dans les prochaines années. Avis aux amateurs ! Alors un bon conseil fils à papa ne vous lancez plus dans de longues études surtout si n'avez pas la fibre, devenez apprenti boulanger et taxez votre père pour vous acheter une boulangerie, surtout dans les Hauts de Seine ( Neuilly par exemple )
grossiere erreur j'avais annoncé 30%
le père COPE roi des finances dit " ras le bol " quand on lui parle " de bouclier fiscal ", les grands enjeux sont les différences entre le sud et le nord dans le monde, ( les pays pauvres et les pays industrialisés ) il semble tabou de parler des disparités de revenus entre les français, quelle importance s'il y a 400000 Français qui paie l'ISF et 12000000 à qui on verse la PPE ( prime pour l'emploi) le bateau est en train de couler et il va lui falloir écoper, encore un qui à fait l'école du rire à Vannes
Il serait temps qu'il arrête de marcher sur les cailloux comme Jésus de Nazareth, il va finir par couler.

WAL-MART ET CARREFOUR !!! SARKOZY L'ANGE OU LE DIABLE ?













Wall Mart.
Nous ne sommes plus en 1940, dans notre pays la parole est libre celui qui à des choses à dire doit avoir le courage de les assumer ; ce n’est pas toujours aussi évident qu’il est énoncer dans le livre de monsieur Sarkozy sans risquer les foudres du procès immédiat, le dire oui mais pas l’écrire. Encore une fois utilisons les mots les plus communs. A son arrivé au ministère de l’intérieur Nicolas Sarkosy avait décidé de supprimer les « notes blanches » des renseignements généraux et que chaque note soit signer de son auteur. Donc en conséquence tout écrit devrait être enregistré comme en notariat ou ailleurs par des minutes ou des chronos si cela avait été aussi vrai que cela l’affaire « clearsteam » aurait été résolu depuis bien longtemps et Denis Robert ne serait pas mis en examen aussi souvent.
Il est vraiment étonnant qu’un ministre de l’économie et des finances puisse vouloir négocier voir imposer à un groupe comme Carrefour ses propres volontés et ceci malgré les pressions imposées de la part des milieux économiques, a moins de nous jouez le coup de la baisse Pinay « j’augmente de 2% et je baisse de 1% ». Il le dit lui même qu’il n’avait pas l’autorité en matière de contrôle des prix. Je n’avais pas souvenance que Monsieur Sarkozy avait l’appui de l’opinion publique donc des consommateurs ou alors ceux-ci étaient tellement minoritaires et sûrement proche de la gouvernance. De plus je ne pense pas qu’au vu de la santé financière de carrefour, n’oublions pas que Carrefour n’était pas seulement les 45000 employés en France mais les 450000 « collaborateurs » et son chiffre d’affaire de 75 Geuros en 2005 évidemment cela n’avait rien à voir avec les 286 Milliards de dollars et ses 1200000 « d’associés ».
Il est certain que la grande distribution Française doit faire d’énormes efforts et ceci en regard avec les augmentations délibérées des prix lors du passage à l’Euro et également des variations incessantes du prix des produits de première consommation, bientôt le pain deviendra un produit de luxe tout comme le diamant à part que l’un à une TVA à 5,5%. Le seul fait de penser que Carrefour pouvait être la proie de la part Wal-Mart était purement fictive. Peut on pensez de nos jours un groupe comme Carrefour puisse fermer un magasin comme a pu le faire Wal-Mart avec son magasin de la Jonquière, au Québec du fait de la syndicalisation de celui-ci. Le groupe es d’ailleurs bien connu par la pratique de ses bas salaires et ses positions très anti-syndicales, de plus les prix bas sont obtenus par une minimisation optimale des coûts « sur les produits et la main-d’œuvre ». la position anti-syndicale a d’ailleurs coûté à Wal-Mart sa pénétration et sa perte en Allemagne. Les consommateurs ont boudé les allées des magasins. Si le ministre des finances arrivait déjà à s’occuper correctement des deniers publics cela serait une performance non négligeable, il semblerait qu’a ce jour cela ne soit vraiment pas le cas.
Monsieur S connaissait la parade pour contrer les grands groupes industriels en menaçant de dévoiler à la télévision les pratiques tarifaires de ceux-ci, en conclusion un ministre des finances puis de l’intérieur est ainsi capable de chantage, il normalement de bon ton de dévoiler des pratiques anormales sur l’augmentation des prix de la grande distribution quand on se dit ministre de tous les français.
Notre monde n’est pas condamné à disparaître
Avant de de s'enquérir du prix du panier de la ménagère, il lui aurait été plus important de s'inquiéter de l'inflation sur le pain. En l'espace de cinq ans celui ci a augnenté de 30 % !!! Pas de stastistiques INSEE sur le sujet n'est ce pas Monsieur le Ministre ?






vendredi 8 décembre 2006

REUNION ENTRE DE VILLEPIN ET ZARKOZY

un débat très animé sur l'immigration
voir la video
http://www.dailymotion.com/video/xrpj8_a-great-big-robot-ate-my-homework-v

le petit c'est Sarkozy je vous le dis
un peu d'humour avant la tempête

NOUVEAUX MEDICAMENTS POUR LES MAUX DE TETE DE NICOLAS


LES MAUX DE TETES DISPARAISSENT AVEC LA FUMETTE

Mieux vaut cela que de courir à pieds derrière les 4x4 place BEAUVEAU

Non content de s’afficher en meeting avec des consommateurs de drogues notoires comme Johnny ou Doc Gynéco, alors qu’il prétend par une loi liberticide en prévenir l’usage par la répression, Nicolas « Iznogood » Sarkozy de Nagy-Bocsa va aussi chercher ses soutiens et ses méthodes dans les franges les plus extrêmes de la droite française et internationale. Fils spirituel de Charles Pasqua et de Jacques Chirac, un label en matière de coups tordus et d’esprit de tueur, il s’entoure de lieutenants aux idées très contestables. En plus des cadors cités dans cette enquête, il se rajoute aujourd’hui des élus condamnés pour corruption comme Alain Carignon et demain le repris de justesse Alain Juppé ? La chasse à la boulette de shit n’est qu’un élément dans leur doctrine néo-conservatrice à faire pâlir d’envie J.M le Pen ou G.W.Bush. Galerie de portraits et morceaux choisis trouvé sur un forum Internet particulièrement bien documenté.
Laurent Appel
par carabin44
Voila j’ouvre un nouveau feuilleton où il y aura plusieurs épisodes. Je vais vous présenter les amis de Nicolas Sarkozy, pour que tout le monde sache vraiment qui ce monsieur fréquente, et qui nous risquerions d’avoir au gouvernement si par malheur les français faisaient l’erreur fatale de l’élire en 2007.
Alors le premier est Monsieur Devedjian ! Toujours prompt a faire la morale aux autres !
Patrick Devedjian : Facho devant !
Partisan notoire de M. Sarkozy de Nagy-Bocsa depuis plusieurs années, M. Devedjian est un symbole de l’imprégnation profonde des idées d’extrême droite, y compris les pires, dans la droite de gouvernement. Étudiant en droit dans les années 1960, il adhère aux groupuscules d’extrême droite Occident (dont il devient un dirigeant) et Europe-Action. Militer à l’extrême droite n’est pas anodin et à cette époque moins que jamais. Après la fin de la fin guerre d’Algérie et la déroute de Maître Tixier-Vignancourt (aux présidentielles de 1965 et surtout aux législatives de 1967), l’extrême droite française est numériquement infime, elle n’a strictement aucune influence, aucune prise sur les évènements ; seuls les militants les plus durs, les plus convaincus, les plus racistes restent encore, d’autant que la droite gaulliste et non gaulliste n’est pas spécialement regardante sur le recrutement de ses membres (cf. notamment Encyclopædia Universalis, article « L’extrême droite en France depuis 1945 », 2e partie, et Histoire de l’extrême droite en France, dir. Michel Winock, éd. du Seuil, « Points »-histoire, 1993, chapitre 7). Occident ne rassemble que 800 membres, parmi lesquels plusieurs futurs élus de droite : M. Madelin, M. Goasguen, M. Abitbol, M. Alain Robert, M. Guillet, ou encore M. Longuet, qui y est chargé de la doctrine.
On est édifié sur cette doctrine en lisant le numéro 2 d’Europe action (février 1963), où un certain P. Lamotte écrit : « La race est en tout cas la nouvelle patrie, “patrie charnelle” qu’il convient de défendre avec un acharnement quasi animal. » ; ces propos tenus à l’université d’Occident :
« les nationalistes français constituent contre la république maçonnique et ploutocratique, le Parti de la nation française » (n° 3) ; « Tout fascisme est l’expression d’un nationalisme qui, seul, peut cristalliser la volonté de la jeunesse en un immense élan révolutionnaire : le nationalisme c’est la jeunesse au pouvoir » (n° 5).
Ou encore, ces slogans : « Gauchistes, ne vous cassez pas la tête, Occident le fera pour vous » ; « Mort aux Bolches » ; « Sous-développés = sous-capables ». En effet, Europe-action choisit le combat sur un plan idéologique, Occident, l’activisme et la violence. Tous deux soutiennent les ségrégationnistes américains, la République sud-africaine de l’apartheid, la Rhodésie des colons racistes. Occident est dissous le 1er novembre 1968 après un attentat à l’explosif - et parce qu’il n’est plus d’aucune utilité au pouvoir gaulliste, maintenant que les évènements du printemps sont finis : cf. Ras l’Front n° 55, mai 1998. « Europe-Action servit d’organe et d’encadrement aux plus redoutables néo-fascistes français des années 60. » (Joseph Algazy, La Tentation néo-fasciste en France (1944-1965), Fayard, 1984).
M. Devedjian adhère au parti gaulliste en 1969 ; il participe à la rédaction des statuts du R.P.R. puis devient un des avocats personnels de M. Chirac jusqu’au début des années 1990, et continue par la suite de le conseiller ; mais, sentant le vent tourner 1993/1994, il choisit M. Balladur (Le Monde, 9 mai 2002). Pour autant, il ne renie pas vraiment son passé. Au contraire, lui qui ne parlait pas l’arménien dans sa jeunesse se rapproche des milieux arméniens les plus nationalistes. Il a été l’avocat du groupe terroriste arménien Asala (raciste et antisémite), auteur d’un attentat à la bombe à Orly en 1983, qui fit 8 morts (dont 4 Français et 2 Turcs) et 56 blessés le 15 juillet 1983 : c’est le pire attentat commis sur le sol français depuis des dizaines d’années. Maître Devedjian a le droit de défendre qui il veut. Le problème est ailleurs : dans son édition du 15 août 1983, l’hebdomadaire turc Nokta et plusieurs journaux français publiés au même moment, rappelaient que le futur maire d’Anthony locales avait proféré des paroles menaçantes pour la compagnie Turkish Airlines , dont le bureau a été frappé par l’attentat d’Orly : « Il va être dangereux d’utiliser la Turkish Airlines. » M. Devedjian persiste et signe dans un entretien à l’Armenian Reporter du 6 juin 1985 :
« Tout le monde considère les membres de l’Asala comme des terroristes, moi je vois en eux des résistants ! [...] Je ne considère pas que les Arméniens qui tuent des diplomates turcs soient des terroristes. Je les considère comme des activistes. [...] À l’issue de notre combat, il sera possible de libérer les terres ar méniennes en Turquie et de les réunifier, indépendamment de l’Union soviétique, avec l’actuelle Arménie. [...] Dans l’histoire, les Turcs ont déjà perdu les trois quarts de leurs territoires. Ils accepteront par la force la naissance d’une nouvelle Arménie. »
Sa haine raciste des Turcs allant plus loin que sa haine de la gauche et de l’extrême gauche, M. Devedjian a explicitement appelé l’Asala - toujours dans son entretien à l’Armenian reporter- à se rapprocher de l’ignoble Parti des travailleurs du Kurdistan (P.K.K.), organisation terroriste marxiste-léniniste presque en sommeil depuis l’arrestation de son chef mais qui, jusqu’en 1999, terrorisait autant les paysans kurdes que les exactions de l’armée turque (laquelle s’est d’ailleurs calmée depuis). Le P.K.K. est aujourd’hui moins marxiste-léniniste qu’avant, c’est vrai : il a aussi tâté à l’islamisme chiite et au trafic de drogue (Quid 2005, p. 1436 ; Notes et Études de l’Institut de criminologie de Paris, n° 30, octobre 1995, n° 33, octobre 1996). - M. Devedjian a vitupéré l’arrestation de son chef, en 1999, parlant d’« acte de piraterie internationale ». La nomination de M. Le Gallou, cofondateur du Club de l’horloge et théoricien de la préférence nationale, comme adjoint à la culture par le maire Devedjian 1983, paraîtrait presque anodine.
Au Monde du 13 février 2005, M. Devedjian confie : « Je ne me suis jamais caché de mon passé. J’étais d’origine arménienne et c’est aussi une façon, pour moi, de me sentir français. J’étais anticommuniste et, finalement, je n’ai pas changé. Je me suis engagé pour la cause de l’Algérie française. »
L’unité d’une vie...
le 2eme : Hervé Novelli !
Hervé Novelli : Haro sur l’Europe et les Arabes !
Lui aussi ancien membre d’Occident, d’Ordre nouveau (successeur d’Occident, dissous le 28 juin 1973 pour troubles à l’ordre public, mais beaucoup plus proche du parti gaulliste qu’Occident) et du Parti des forces nouvelles (P.F.N., extrême droite favorable à la droite de gouvernement), M. Novelli reconnaît lui-même qu’il « sent le soufre » (Ras l’Front n° 58, octobre 1998 ; Le Monde, 28 mai 1998).
Au préalable, citons encore quelques propos d’Occident : « l’imposture et l’hypocrisie de nous mettre sur le dos : Auschwitz, Dachau, Buchenwald et d’inventer la fable des six millions de morts » (université n° 3) ; « Il nous paraît vain de vouloir tracer un programme complet et définitif. Nous ne sommes pas un mouvement électoral. Notre principal souci est de rester fidèle à une ligne de pensée que je définirai ainsi : Barrès, Maurras, Drieu, Brasillach », respectivement le théoricien d’un nationalisme français à base raciale (Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, éd. Fayard, 2000), l’inspirateur de l’Action française (droite royaliste qui, selon M. Sternhell et un nombre croissant d’historiens, annonce le fascisme), et deux des plus célèbres écrivains français explicitement fascistes (cf. Pascal Ory, Les Collaborateurs, éd. du Seuil, « Points »-histoire, 1980, pp. 208/215 sur Drieu La Rochelle et pp. 118/121 sur R. Brasillach).
Quoi d’étonnant à ce que M. Novelli ait obtenu le soutien du F.N. aux élections législatives de juin 1997, en échange d’un engagement à s’opposer au traité de Maastricht et à défendre la « préférence nationale » ? C’est qu’il ne récuse en rien son passé : « Je n’ai pas un regret. Occident, c’était un anticommunisme dans lequel je me reconnais toujours. [...] Ne tombons pas dans le piège de la béatification de l’extrême gauche et de la diabolisation de l’extrême droite. » (Le Monde, 13 février 2005).
M. Novelli n’a rien d’un député de base dont le parcours relèverait de l’anecdote. Chargé des relations avec le Parlement pour la chambre syndicale de la sidérurgie parisienne, il s’occupe aussi la campagne du giscardien Michel d’Ornano à la mairie de Paris en 1977, - sûrement au nom de la neutralité politique hautement proclamée par le patronat. Il entre au parti républicain en 1986, devient chef de cabinet de M. Longuet, puis secrétaire général du Parti républicain à ses côtés (1). M. Longuet ne manifeste pas plus de regrets que son ami pour son passé à l’extrême droite activiste et raciste : « Je connais depuis trente ans les qualités personnelles d’Alain Robert, son courage, sa générosité et son refus de tous les conformismes. Aux époques difficiles de la décolonisation et du communisme, ses qualités se sont exprimées par des jugements très actifs - trop, jugent certains, ce que, pour ma part, je ne pense pas. » (Le Monde, 25 mars 1993). Dirigeant d’Occident aux côtés de MM. Madelin, Longuet et Devedjian, M. Robert passa par Ordre nouveau, le Groupe union et défense (G.U.D., extrême droite étudiante) le fn puis le P.F.N., avant de rejoindre le bien à droite C.N.I. puis le R.P.R. (il est aujourd’hui au R.P.F. de M. Pasqua) : un homme très « actif ».
M. Novelli déplore que le F.N. et la droite ne se soient pas alliés plus souvent après 1988 et approuve vigoureusement les présidents de région élus grâce à l’extrême droite, comme M. Millon :
« Les gens y voient bien autre chose que la relation au fn. Ils ont apprécié le bras d’honneur. Le politiquement incorrect, c’est ce qui rapporte aujourd’hui. Le refus devient une attitude sympathique. »(Le Monde,, 16 mai 1998).
Délégué général de Démocratie libérale quand le Parti républicain prend ce nom après l’élection de M. Madelin à sa tête, M. Novelli est la cheville ouvrière de la convention nationale du 16 mai 1998, où D.L. fait scission de l’U.D.F. Il s’occupe alors des relations avec M. Millon et se retrouve au comité directeur du Club Idées-action, qui s’attache à rapprocher droite et extrême droite, sur le modèle italien (Ras l’Front, op. cit.). Son refus de la construction européenne et sa conception raciste de la nationalité, hautement proclamée en juin 1997, à la demande du F.N., n’est qu’un élément parmi d’autre d’une carrière très ancrée dans les idées d’extrême droite. Ce charmant personnage a aussi des idées libérales bien arrêtées en économie et une proximité politique avec M. Sarkozy de Nagy-Bocsa. Il est le coauteur du rapport dit Ollier-Novelli, prônant entre autre des privatisations massives pour réduire drastiquement le champ de l’intervention publique, dans la droite lignée de ce que fit Mme Thatcher au Royaume-Uni.
Le « sarkozyste » Hervé Novelli est désormais secrétaire national de l’U.M.P. chargé des fédérations, avec le non moins fidèle M. Estrosi (Libération, 14 décembre 2004).
(1) Soit dit en passant, il semblerait que M. Novelli soit aveugle, car son supérieur a été mis en examen pour sa participation personnelle au financement occulte du P.R., entre 1987 et 1992, mais pas lui. C’est étonnant comme le P.R. a compté d’aveugles. M. Raffarin, du P.R., et dirigeant de l’U.D.F. n’a rien vu quand MM. Léotard et Donnedieu de Vabres ont blanchi 5 millions de F en 1996. Vice-président de D.L., avatar du P.R. Il n’a sans doute rien vu non plus quand M. Madelin et ses amis ont poursuivi l’opération de blanchiment (faits établis par la justice mais qui n’ont curieusement pas donné lieu à une mise en examen).
un 3eme : Christian Estrosi
Christian Estrosi : « Bac moins 6 »
« Fidèle parmi les fidèles » comme l’écrit Libération(op. cit.), M. Estrosi est un peu trop jeune pour avoir milité à Occident ou Ordre nouveau : il est né le 1er juillet 1955. Il n’en n’est pas moins un partisan résolu d’alliances avec le F.N. et d’une orientation à droite toute se son propre parti. C’est assez logique : il a commencé sa carrière politique comme fidèle de M. Médecin, le très à droite - et très corrompu - maire de Nice, au point d’être rangé parmi les « bébés Médecin » (cf. par exemple Le Monde, 4 juin 1988 et Hérodote, 2e trimestre 2004). Le 24 octobre 1991, M. Médecin envoie un appel de soutien à M. Estrosi depuis l’Argentine, où il est parti pour éviter les foudres de la justice : « Sans vouloir vous donner d’ordre ni de conseil, je vous dis : faites confiance à ces hommes et à ces femmes qui se sont rassemblés, aujourd’hui, autour de M. Estrosi et de l’équipe qui a refusé de continuer sans en appeler au peuple. » Une vive querelle avait déchiré la droite niçoise : après la fuite de M. Médecin, fallait-il provoquer de nouvelles élections municipales ?
Ancien champion de moto, M. Estrosi n’a guère fait d’études, et, contrairement à certains, cela se ressent désagréablement sur sa finesse intellectuelle, d’où ses surnoms : « bac moins 6 » et « le motodidacte ». Il n’a guère travaillé non plus, sauf pour diriger brièvement une entreprise experte en fraude fiscale (lire ci-dessous). Partisan des alliances avec le F.N. disions-nous. Dans un entretien à Minute du 11 mars 1998, M. Estrosi déclare : « Dire “moi je suis là pour empêcher M. Le Pen d’exercer des responsabilités parce qu’il est xénophobe” ne me semble pas la meilleure méthode pour être crédible et efficace. »Difficile de lui reprocher une discordance entre son discours et ses actes : il n’aura de cesse d’obtenir une alliance avec l’extrême droite en Provence-Alpes-Côte-d’Azur(P.A.C.A.), et il s’en est fallu de bien peut qu’il ne parvînt à ses fins.
Après les élections régionales, la droite et l’extrême droite ont exactement autant de conseillers. M. Estrosi fait tout pour arracher un accord avec le F.N. ; il est soutenu par M. Peyrat, maire de Nice et ancien du fn, M. Luca, député-maire R.P.R. de Villeneuve-Loubet, et M. Delaunte, maire de Cannes. Sans l’opposition résolue de M. Léotard et la médiatisation inédite de ces manœuvres de couloir (qui s’étaient déroulées sans encombre en 1986), M. Estrosi aurait pu faire la soudure. À noter que l’accord proposé par M. Le Pen est d’une simplicité biblique : le F.N. élit M. Balladur en Île-de-France et la droite élit le Führer du fn en P.A.C.A.(2). - Frustré de son accord avec les néofascistes, M. Estrosi accueillera cependant le plus d’anciens conseillers F.N. possible, comme M. Crépin, M. Gost, et Tarelli, au sein du groupe R.P.R. puis U.M.P., afin de prendre la présidence du groupe à M. Léotard et de s’allier ponctuellement avec le fn (Droite, extrême droite : les amitiés particulières, brochure du M.J.S., 2001). Il ne manquera pas de s’exprimer dans L’Hebdo du quotidien , journal d’extrême droite, le 8 mars 2000, dans Minute le 14 juin de la même année, et de nouveau dans Minute, en 2003 (Le Monde, 20 septembre 2003).
Homme de droite très à droite et logique avec lui-même, aussi. En 1997, M. Estrosi fustige la loi Guigou sur l’immigration en des termes lepénistes :
« Quand vous supprimez l’AGED pour certaines familles, mettez sous condition de ressources les allocations familiales, supprimez les abattements fiscaux sur certains emplois familiaux, ne s’agit-il pas de faire des réserves contre les familles françaises au bénéfice des futures familles immigrées ? »
Il ne cache pas son hostilité virulente au pacte civil de solidarité (Pacs) et à la Gay pride :
« Une société qui céderait à la provocation de ces défilés exhibitionnistes pour accorder les mêmes droits à des couples homosexuels qu’à des couples mariés serait une société décadente. » (Ras l’Front n° 58, juin 1999).
Il a aussi lancé au socialiste Gérard Gouzes :
« Vous ne méritez pas d’être français ! »
Élu député en 1993, M. Estrosi a vu son élection annulée pour avoir financé illégalement sa campagne électorale (dons ne respectant pas la législation, règles de transparence financière violées) et il a été déclaré inéligible pour un an ([titre]Le Monde, 18 décembre 1993). Ce n’est pas le seul ennui de M. Estrosi. Il avait déjà écopé d’un redressement fiscal de 3,8 millions de F quelque temps plus tôt, malgré sa contestation devant le tribunal administratif de Nice, qui l’a débouté le 7 novembre 1991 (Le Monde, 17 novembre 1991). Et le mandataire financier Ulrich Benamar a déclaré au juge Philippe Dorcet, le 22 novembre 2002, qu’il avait blanchi 400 000 F en 1999 pour le profit personnel de M. Estrosi. À en croire M. Benamar, cela ferait partie d’un système de blanchiment représentant plusieurs dizaines de millions de F destiné à des personnalités de la droite des Alpes-maritimes. En tout cas, une enquête a été ouverte par le parquet de Nice pour « abus de biens sociaux, corruption et trafic d’influence »(Le Monde, 27 et 30 novembre 2002). Peu de temps auparavant, M. Benamar s’est passer à tabac puis mutiler par des inconnus (Le Parisien, fin novembre 2002).
(2) M. Chirac était au courant et a approuvé : cf. Éric Zemmour, L’Homme qui ne s’aimait pas, éd. Balland, 2002. Quant à M. Sarkozy de Nagy-Bocsa...
4eme épisode : Eric Raoult !!
Éric Raoult : Transfuge du chiraquisme
Chiraquien de choc, M. Raoult est un des premiers à soutenir le président du R.P.R., en 1994, contre le Premier ministre Édouard Balladur. Il reçoit le ministère de l’Intégration après le triomphe de son champion. Il est cependant permis de douter des qualités de M. Raoult à occuper ce poste. Candidat aux élections législatives de 1986, M. Raoult diffuse un tract où l’on peut lire ceci : « Notre pays à nous, ce n’est pas Tjibaou, Françoise Sagan, Harlem Désir ou Krasucki. C’est la France immortelle qui derrière Jeanne d‘Arc, Charles Martel, Napoléon et de Gaulle a fait de notre pays une nation éternelle, admirée partout dans le monde. » (Le Canard enchaîné, 31 mai 1995). Ce n’est qu’un début. À l’Assemblée, on lui doit, le 14 octobre 1988, ceci :
« On sait que, dans un établissement scolaire, comme me l’expliquait récemment le directeur d’un établissement, sur 349 enfants, seuls 12 ne sont pas d’origine islamique à la rentrée scolaire qui vient d’intervenir. » ;
le 30 mai 1989 :
« La loi Pasqua [abrogée] était un froncement de sourcils face aux clandestins et face aux pays de départ, la loi Joxe sera un clin d’oeil au tiers monde. Le cocktail de ce texte et de l’application du R.M.I. donnera un nouvel R.M.I. spécial : la remontée majorée de l’immigration. » ;
le 21 novembre 1990 : « Dans nos banlieues difficiles, on ne joue plus West Side Story, mais Black Beur Story, sans musique, mais avec beaucoup plus de violence. » ;
dans Globe Hebdo du 14 juillet 1993, il se déclare favorable à l’amendement Marsaud qui légalisait le contrôle au faciès ; dans Le Figaro du 2 avril 1994, il se demande « si parfois on ne fait pas “trop de Veil” et “pas assez de Pasqua” ».
En 1993, M. Raoult choisit comme suppléant le maire de Montfermeil Pierre Bernard, qui siègera à l’Assemblée nationale de 1995 à 1997. M. Bernard est un ami du milicien Paul Touvier et cette amitié n’a manifestement rien d’une simple relation personnelle. Maire de Montfermeil de 1983 à 2001, il a exprimé à mainte reprise son racisme, sa xénophobie et son intégrisme catholique. Il a été condamné le 21 novembre 2002 à 1 500 € d’amende et à 750 € de dommages et intérêts (versés au Mrap) pour diffamation raciale.
Entre autres propos du même genre :
« La vie dans la cité des Bosquets est pire qu’à Auschwitz. » (Libération, 2 août 1996) ;
« Mon avis plusieurs fois exprimé est qu’il serait temps de tirer un trait sur ce passé [...] que nous ne pouvons pas encore connaître puisque aucun chercheur n’a le droit de donner une version autre que la version officielle dont une grande partie est écrite dans les actes du procès de Nuremberg. Contrevenir à ce jugement des vainqueurs contre les vaincus (Staline jugeant h*****, quelle mascarade), c’est s’exposer à la loi liberticide de monsieur Gayssot, qui a déjà fait assez de victimes. » (La Gerbe, journal municipal, novembre 1997) ;
« Plus de démocratie, le pouvoir est dans la rue. C’est la démocratie qui s’impose par le vol, la casse, la violence, magnifique orchestration par la Nouvelle Idéologie Dominante (regroupement de la gauche battue et revancharde) qui provoque l’Agitation servie par une habile propagande et une Organisation très au point. Agitation-Propagande-Organisation, schéma type de la guerre révolutionnaire qui est actuellement imposée aux Français. » (La Gerbe, avril 1994)
« La France est devenue Carthage, car au fond d’officines obscures mais efficientes, le mot d’ordre est lancé : “Delenda est Carthago”, il faut détruire la France. Qui ? Pourquoi ? En 1789, le même mot d’ordre avait été donné à partir des salons orléanistes et des lupanars du Palais-Royal, qui recevaient tous deux leurs consignes des loges maçonniques. Les mêmes gens, avec les mêmes moyens, engendrent les mêmes effets : la prévarication révolutionnaire est devenue maire de la corruption républicaine. [...] Ce sont des termites, des vers, des annélides visqueuses [sic], qui rongent les racines de l’arbre de Saint Louis. » (La Gerbe, février 1995).
Le 28 mai 2002, M. Raoult a encore parlé de son « ami Pierre Bernard » lors d’un meeting où l’on pouvait aussi voir M. Sarkozy. Les amis de mes amis sont mes amis ? En tout cas, M. Raoult est un des premiers élus U.M.P. à avoir prôné le ralliement à l’ancien maire de Neuilly. Il y voit sans doute la vraie image de la « France éternelle ».
5eme et 6eme : Marini et Alduy
Philippe Marini et Jean-Paul Alduy : Le fascisme est à l’honneur
Membre du très à droite Conseil national des indépendants et paysans (C.N.I. ou C.N.I.P.) ainsi que de l’U.M.P. (le C.N.I. est associé au parti que dirige M. Sarkozy), sénateur-maire de Compiègne, M. Marini est proprement obsédé par la réhabilitation du Dr Alexis Carrel. Le Dr Carrel aurait certainement mérité de rester dans les mémoires s’il était mort en 1918, après son prix Nobel de physiologie et son travail exemplaire pendant la Première guerre mondiale. Mais le Dr Carrel fut aussi, ensuite, un défenseur farouche de l’eugénisme, un membre du Parti populaire français de Jacques Doriot (P.P.F., fasciste) et un vichyste. Il était partisan de l’élimination physique des handicapés dans « un établissement pourvu des gaz appropriés ».
Cela ne gêne nullement M. Marini et sa municipalité, qui n’ont répondu que par l’agressivité aux protestations de l’opposition de gauche. Son adjoint Michel Woimant a même assuré que « Des réformes utiles ont été mises en place par Vichy. » et que l’extermination des handicapés par les nazis n’est qu’une « large application de la peine de mort [à] restituer dans le contexte de l’époque. » (Libération, 18 octobre 2003). M. Marini, présent, s’est bien gardé de le contredire.
Le sénateur-maire de Compiègne nostalgique d’Alexis Carrel n’a pas mesuré son soutien au candidat Sarkozy.
Maire de Perpignan, M. Alduy cherche à réhabiliter l’Organisation armée secrète (O.A.S.), la bande de tueurs, pour la plupart d’extrême droite et parfois néofascistes, qui ont tout fait pour empêcher l’indépendance de l’Algérie et la viabilité du futur pays indépendant, faisant entre 2 500 et 25 000 victimes, en grande majorité arabes. Il a fait inaugurer un grand monument à la gloire de ces criminels, « un cénotaphe de bronze et de marbre : on y voit, attaché à un poteau, un homme qui s’effondre. Cette sculpture symbolise la mort d’un condamné au peloton d’exécution. Sous cette icône est gravée : “Terre d’Algérie”. Dessous, un autre plaque énumère quatre noms : Bastien-Thiry, Degueldre, Dovecar et Piegts. » a indiqué Le Figaro dans son édition des 6 et 7 novembre 2004.
Jean-Marie Bastien-Thiry a été fusillé le 11 mars 1963 pour avoir tenté d’assassiner le général de Gaulle au Petit-Clamart, l’année précédente. Roger Degueldre dirigeait les Commandos Deltas, qui massacraient les Arabes en faisant des tueries dans une profession pendant toute une journée, quand ils ne commettaient pas des attentats à l’explosif, des assassinats, ou des mitraillages de blessés à l’hôpital ; il a été fusillé le 6 juillet 1962. Albert Dovecar et Claude Piegts, membres de Commandos Delta, ont entre autres à leur actif l’assassinat du commissaire de police Gavoury ; ils ont été fusillés le 7 juin 1962.
À l’inauguration, M. Alduy était accompagné du néofasciste Pierre Sidos (Le Canard enchaîné, 12 janvier 2005). M. Sidos a fondé les groupuscules Jeune Nation et l’Œuvre française, puis s’est rapproché d’un ancien militant F.N. qui avait scission en 1981 car il trouvait M. Le Pen un peu mou (Encyclopaedia Universalis, article « L’extrême droite en France » ; Quid 2005, p. 897).
Ce monument a servi de modèle à de Marignane, autorisé par le maire Daniel Simonpieri - membre du F.N. de 1974 à 1999, puis du M.N.R. jusqu’en 2002 -, qui a rejoint le groupe U.M.P./U.D.F. au conseil général des Bouches-du-Rhône. Au sujet de ce second monument, ni M. Sarkozy de Nagy-Bocsa ni M. Gaudin, maire de Marseille et ancien vice-président de l’U.M.P., n’ont souhaité s’exprimer (Le Canard enchaîné, op. cit.).
Quant à M. Alduy, il est désormais chargé à l’U.M.P. de questions sociales (Libération, 14 décembre 2004).
7eme : Serge Dassault
Serge Dassault : Ça ne vole pas haut
M. Dassault a longtemps été écrasé par la figure de son père Marcel Dassault. À défaut d’en avoir l’envergure, il en a le cynisme absolu en matière politique, le clientélisme sans borne et les mœurs financières douteuses. En 1976, les révélations d’un ancien cadre de Dassault aviation, Hervé de Vathaire, provoquèrent un énorme scandale. L’entreprise fraudait le fisc à l’échelle industrielle ; Marcel Dassault finançait ses campagnes et celles d’un certain Jacques Chirac grâce à une véritable caisse noire (cf. par exemple Laurent Valdiguié, Notre honorable président, éd. Albin Michel, 2002, chapitre 7, « L’incendie Vathaire »). M. Chirac, très lié au groupe Dassault, secrétaire d’État aux Finances pendant certaines truanderies, faillit voir sa carrière brisée, d’autant que les révélations survenaient alors qu’ils n’étaient plus Premier ministre et pas encore président du parti gaulliste ; mais comme Marcel Dassault avait copieusement arrosé la majorité, les giscardiens et les gaullistes historiques ne purent profiter de l’occasion. Depuis, les méthodes du groupe Dassault en France n’ont intéressé personne.
En revanche, la justice belge a condamné M. Dassault fils à deux ans de prison avec sursis pour avoir corrompu deux ministres et un secrétaire général de l’O.T.A.N. La Cour de cassation belge a reconnu sa participation personnelle directe à la corruption active, ajoutant que
« le marché des contre-mesures électroniques a revêtu pour la société ESD [électronique Serge Dassault] une grande importance parce qu’il a permis à cette entreprise de financer et surtout de développer sa technologie, de la tester, d’en prouver la fiabilité et la compatibilité avec les avions F-16 et de s’ouvrir ainsi à un marché virtuel considérable » (Le Monde, 25 décembre 1998).
Il a aussi été condamné à 20 000 F d’amende et 3 000 F de dommages et intérêts par la 31e chambre du tribunal correctionnel de Paris, en 1991, pour « entrave au fonctionnement du comité d’entreprise » (Le Monde, 12 janvier 1991). Enfin, le 21 avril 1997, il a écopé d’un an de suspension de son permis de chasse, 10 000 F d’amende, 10 000 F de dommages et intérêts, du fran symbolique et de la confiscation de son véhicule 4 × 4 pour« chasse à l’aide d’un moyen prohibé » (Le Monde, 23 avril 1997).
Quant à ses idées, elles sont exposées sans fard : c’est un libéral-conservatisme radical, primaire et haineux. Dans Le Figaro du 26 août 2003, il écrivait ainsi que :
« La France va continuer de s’appauvrir, va devenir un pays de fonctionnaires et de chômeurs ! »
Reçu le 10 décembre 2004 par France Inter, il a asséné que « les journaux doivent diffuser des idées saines » et que « les idées de gauche ne sont pas des idées saines » : « nous sommes en train de crever à cause des idées de gauche qui continuent. »
Mais aussi que :
« la gauche trompe, les syndicats trompent les Français en leur faisant croire des choses qui ne sont pas vraies. » ;
que la France : « va devenir un pays sous-développé [...] nous sommes en train de descendre dans un gouffre. » Bien évidemment, il ne saurait être question de critiquer le coût exorbitant du Rafale, les délais de livraison non respectés, ou d’émettre un doute sur ses qualités militaires : « si on ne peut pas se défendre, on perd la guerre. C’est arrivé plusieurs fois dans la vie de la nation. » Voilà qui est beau comme du Bigeard ou du Pétain.
Pour défendre ses idées, M. Dassault a d’abord racheté le groupe Valmonde, la Socpresse et le groupe L’Express-L’Expansion, ce qui en a fait un des deux plus gros éditeurs de journaux, avec M. Lagardère.
En politique, M. Dassault fut moins heureux. S’il a pris la mairie de Corbeil-Essonnes en 1995 à un parti communiste déclinant, il n’a jamais réussi à devenir député, même en 2002. Ce n’est pourtant pas faute de payer de sa personne : d’après les mauvaises langues, le fils de Marcel Dassault signerait, comme son père, chèque sur chèque à ses électeurs - mais au vu de son casier judiciaire, cette accusation est bien entendu malveillante.
Devant les difficultés du suffrage universel, M. Dassault s’est fait élire sénateur en septembre 2004. Ses collègues sénateurs, même ceux de l’U.M.P., sont excédés par ses manières arrogantes, son manque de savoir-vivre (il laisse par exemple son téléphone portable allumé et l’utilise en pleine séance, ce qui est interdit) et son ignorance superbe de la vie politique.
D’abord chiraquien, il s’est rallié à M. Balladur en 1993, puis à M. Sarkozy de Nagy-Bocsa.
le 8eme : Charles Pasqua !
Charles Pasqua : Des valeurs communes
En 1983, M. Sarkozy de Nagy-Bocsa est devenu maire de Neuilly à la place de M. Pasqua par une manœuvre habile plus que par une négociation. Mais M. Pasqua n’en n’a pas voulu à ce jeune ambitieux. Ils se sont rangés tous deux derrière M. Balladur en 1995, et surtout, M. Pasqua a laissé aimablement sa place de président du conseil général des Hauts-de-Seine, département le plus riche de France à M. Sarkozy. La carrière de M. Pasqua est trop riche pour être résumée par une notice. Des ouvrages fort intéressants lui ont été consacrés, comme La Maison Pasqua du journaliste Nicolas Beau, rédacteur au Canard enchaîné.
Bornons-nous à rappeler ses principaux faits d’armes. De 1964 à 1969, il est le patron du service d’action civique (S.A.C.), la tristement célèbre milice du parti gaulliste. De 1968 à 1981, ses membres auront des ennuis avec la justice pour :
« coups et blessures volontaires, port d’armes, escroqueries, agressions armées, faux monnayage, proxénétisme, racket, incendie volontaire, chantage, trafic de drogue, hold-up, abus de confiance, attentats, vols et recels, association de malfaiteurs, dégradation de véhicules, utilisation de chèques volés, outrages aux bonnes mœurs. » (François Audigier, Histoire du S.A.C., éd. Stock, 2003, p. 462).
Avant 1968, la soumission de la justice était telle qu’aucune instruction n’a pu être menée. Et pourtant, c’était encore pire, puisque Jacques Foccart, successeur de M. Pasqua à la tête du S.A.C., a procédé à une épuration des membres du S.A.C. les plus incontrôlables en 1968/1969 !
A la même époque, il aurait fait installer au Maroc des laboratoires fabriquant de la cocaïne, avec les barbouzes du S.A.C. et du Sdece (services secrets, ancêtres de la D.G.S.E.) ainsi que ses amis Corses, avec ses activités à Pernod-Ricard comme couverture. C’est ce dont l’accuse Mme Jacqueline Hémard, héritière du groupe Pernod-Ricard, depuis 1996, sans avoir jamais été attaquée en diffamation. Quant à M. Hicham Mandari, ancien conseiller du roi, il affirme, sans avoir été attaqué non plus, qu’Hassan II avait interdit à la gendarmerie marocaine de contrôler les camions Pernod-Ricard.
Dans les années 1980, M. Pasqua est un fervent partisan d’alliances avec le fn et de rapprochements idéologiques. Il fait par exemple bruyamment entendre sa voix en faveur du rétablissement de la peine de mort et fait voter une loi scélérate sur l’immigration pendant la première cohabitation (abrogée par la gauche dès 1989). Il tient un discours très musclé aux policiers, qui n’a bien entendu rien à voir avec le meurtre de Malik Oussekine, en décembre 1986.
Au début des années 1990, le clan Pasqua se met à son compte, puis se rallie à M. Balladur. Comme par hasard, ce détachement de M. Chirac signe le début de ses ennuis judiciaires. M. Pasqua est mis en examen depuis mai 2001 dans l’affaire Falcone pour « recel d’abus de biens sociaux » et « financement illégal de campagne électorale » (celle des élections européennes, en 1999). Il risque d’être renvoyé devant la Cour de justice de la République pour trois dossiers de « corruption » relatifs à son deuxième passage au ministère de l’Intérieur (1993/1994). Il est ainsi soupçonné d’avoir accepté de jeux au casino d’Annemasse, alors dirigé par un de ses proches, M. Feliciaggi, dans des conditions illégales, d’avoir contraint la société GEC-Alsthom à lui verser 5,2 millions de F pour autoriser le déplacement de son siège social et d’avoir perçu, lui et son entourage, des sommes d’Étienne Léandri, provenant de 21 millions de F de commission que cet individu (décédé en 1995) avait reçus de la Société française d’exportation des matériels et systèmes du ministère de l’intérieur (Sofremi).
Le fils d’Étienne Léandri, Daniel, conseiller de M. Pasqua, a été condamné en novembre 2003 à dix mois prison ferme et 200 000 euros d’amende dans le procès Elf, peine confirmée en appel le 21 mars 2005. Le fils de M. Pasqua, Pierre-Philippe, réfugié en Tunisie, est lui visé par deux mandats d’arrêt dans les affaires Sofremi et GEC-Alsthom. Son cousin germain été mis en examen en 2002 avec M. Claude Marchiani, frère de l’ex-préfet du Var, dans l’enquête sur les fonds occultes versés à l’occasion d’un marché passé avec Aéroports de Paris.
En juin 2004, le juge monégasque Jean-Christophe Hullin a clos son enquête sur un réseau de blanchiment qui, selon une note de synthèse de la police monégasque du 6 mars 2001, a « largement utilisé le secteur bancaire de la principauté et des relais douteux pour se livrer à des opérations qui ont permis de réinvestir dans des activités légales, l’immobilier, le financement de partis politiques et la mise à disposition d’individus membres du milieu de sommes importantes en liquide. [...] Au niveau national, le groupe Feliciaggi-Tomi est lié au parti politique français dénommé RPF, et notamment son président, l’ancien ministre de l’intérieur Charles Pasqua. Des contacts financiers, téléphoniques et professionnels sont avérés. »
Plusieurs collaborateurs de M. Pasqua sont eux aussi mis en examen dans les affaires Sofremi, Falcone, GEC-Alsthom, etc., notamment M. Marchiani, qui a nommément mis en cause MM. Pasqua et Chirac. Sur toutes ces procédures judiciaires, voir Le Monde des 16 mars 2001, 11 juin 2004, 3 août 2004, 25 décembre 2004 et 1er avril 2005.
Le 7 avril 2004, Libération indique que M. Pasqua pourrait avoir une nouvelle casserole :
« Si ce n’est pas encore de la malversation caractérisée, c’est déjà une référence en matière de gabegie de fonds publics. Entre début 2001 et juillet 2003, le conseil général des Hauts-de-Seine a dépensé au moins 3 millions d’euros dans un projet de centre d’art contemporain finalement annulé par le tribunal administratif pour un mauvais choix de site juste après l’arrivée des premières pelleteuses. »
À l’étranger : l’Internationale réactionnaire
M. Sarkozy de Nagy-Bocsa, fasciné par le parti républicain américain, n’a jamais caché qu’il aurait préféré que la France ne s’oppose pas à l’intervention des États-unis en Irak. Au Proche-Orient, il soutient sans nuance le Likoud, la droite nationaliste israélienne, récusant le point de vue équilibré qui prévaut dans la politique française depuis François Mitterrand : le droit des Palestiniens à un État contre le droit tout aussi légitime d’Israël à la sécurité, dans des frontières sûres et reconnues.
Il est très apprécié par M. Stoiber, le président de la C.S.U. Antenne bavaroise de la C.D.U. (parti démocrate-chrétien), ce parti est très conservateur, tellement d’ailleurs qu’il n’a jamais réussi à placer son candidat à la chancellerie. M. Stoiber se vante d’avoir empêché l’extrême droite de progresser en Bavière, mais vu les moyens employés, il pouvait difficilement en être autrement ! Au conservatisme radical traditionnel, M. Stoiber y a rajouté un libéralisme tout thatchérien, qu’il partage avec sa rivale Angela Merkel, présidente de la C.D.U.
Bref, M. Sarkozy de Nagy-Bocsa est le candidat officiel de la droite dure qui émerge dans un nombre croissant de pays depuis le tournant des années 1970 et 1980. Il est des leurs. Ultralibéralisme économique, ultraconservatisme politique, communautarisme ethnique et religieux, cléricalisme poussiéreux, alliance de circonstance la droite nationaliste israélienne contre les solutions de gauche laïque pour le Proche-Orient : voilà le canevas commun.
Post-scriptum : quelques compliments embarrassants
Rendant compte du premier passage de M. Sarkozy de Nagy-Bocsa à « 100 minutes pour convaincre », en décembre 2002, Minute loue la « courtoisie » du ministre de l’Intérieur avec M. Le Pen, à la différence du « traitement infligé à Guigou, bête noire des électeurs de droite », qui lui a logiquement valu « la jubilante sympathie d’une fraction de l’électorat F.N. »
Dans un entretien au Parisien du 21 novembre 2004, M. Le Pen reconnaît « avoir une certaine considération » pour M. Sarkozy de Nagy-Bocsa, jugeant que « sans lui, la droite serait en coma dépassé » ; que lui et M. Galouzeau de Villepin, « ne trient pas entre les partis démocratiques dont nous sommes ».
Dans un entretien au Progrès du 10 décembre 2004, M. Noir, ancien maire de Lyon condamné à trois reprises pour divers délits financiers, déclare que M. Sarkozy est « Le meilleur capitaine possible pour l’U.M.P.

jeudi 7 décembre 2006

2eme EPISODE DE LA SATIRE DE NICOLAS SARKOZY

voyez le pli à la commissure de la bouche l'homme est furieux et blessé
Ce serait de toute façon, une belle revanche. Il y a encore quelques années, après l’échec d’Edouard Balladur, qu’il avait soutenu dans la course à l’Elysée, son image était sacrément écornée plus que cela il a été diabolisé.
Quelques rappels s’imposent,
Lors du raz-de-marée de la droite, en 1993, il est élu député de Neuilly puis nommé ministre du Budget dans le gouvernement d'Edouard Balladur. Il y fait son apprentissage des rouages gouvernementaux. Son image médiatique commence à se façonner et il fait figure d'un des plus dynamiques ministres de l'équipe gouvernementale mais pas spécialement le plus efficace car sa gestion budgétaire laisse à désirée. En1995, il soutient Édouard Balladur pour la campagne présidentielle mais c'est finalement Jacques Chirac qui est élu.
A croire qu’a cette époque les français ne voudront déjà pas comme président de la république d‘un fils d’immigré, est ce un signe du destin ?
Après cela Nicolas entre en discorde avec le président, il ne sera plus jamais le favori, quelque soit les gouvernements à venir il sera toujours l’éternel second.
Il en perdra même la confiance du parti, il en va de même de la part de l’entourage du président Jaques Chirac ; Alain Juppé dans son nouveau gouvernement ne lui accordera pas la moindre confiance et il n'obtient aucun poste ministériel.
De plus au cours d'un bref passage à une réunion nationale du RPR, le 15 octobre 1995, il est sifflé, conspué la descente aux enfers avait bel et bien commencée.
A-t-il seulement oublié dans ces salles de militants RPR hostiles qu’il tentait de reconquérir, durant l’hiver 1995, en lançant bravement, de la tribune : "Merci d’avoir invité un traître ! " A-t-il oublié les pancartes " Sarko salaud ! ", brandies dans les réunions gaullistes. Alain Juppé, qui stigmatise l'héritage du gouvernement Balladur, reproche à Nicolas Sarkozy sa mauvaise gestion budgétaire, notamment à travers le discours de politique générale du nouveau Premier ministre. Le budget 1995 est particulièrement remis en cause en raison de plusieurs mesures qualifiées d'électoralistes par de nombreux analystes et journalistes.
Le but avoué de Nicolas Sakozy n’est pas de prendre des mesures importantes, comme la réforme de l’assurance maladie ou de s’attaquer à réduire la dette de l’état ; celles ci le discréditeraient auprès des Français ;
Nous verrons plus tard que des coups d’éclats ponctuels tels ceux concoctés comme ceux sur l’insécurité, ou l’immigration lui seront bien plus profitables.
En 1999, il devient brièvement président du RPR et conduit la liste RPR-DL de son parti uni avec Démocratie Libérale aux Élections européennes de 1999, marquées par le désistement de Philippe Séguin et une lourde défaite : sa liste arrive en troisième position avec seulement 12,8 % des suffrages (contre 25,58 % pour l'union RPR-UDF, arrivée en première place, conduite par Dominique Baudis en 1994 et 16,4 % pour l'UMP en 2004), derrière celle de Charles Pasqua (13,1%) avec qui il a toujours joué « à moi je t’aime toi non plus ». Il abandonne alors toute responsabilité au sein du parti et se retire de la politique nationale. Pendant cette période, il publie un livre, Libre. Il recherche encore sans aucun doute les causes de l’échec cinglant des élections européennes de 1999 . Les instituts de sondages IFOP, CSA, SOFRES, Louis-Harris énoncent de façon pédantesque, la liste des travers à corriger : "agité", "brutal", "caractériel", "infidèle", "looser jamais winner " celle ci est volontairement limitée tant le personnage est difficile à façonner ? Et maintenant, le voici qui par quelques coups d’éclats dépasse Jacques Chirac en popularité. Le voilà portés aux nues par l’électorat de droite, surtout elle du capitalisme car ne nous leurrons comme le dirait le sieur Raffarin « la France d’en bas ne l’intéresse pas ». « C’est toujours tout l’un ou tout l’autre avec moi, dit-il avec un brun de malice. J’ai l’habitude. On dit : "Il ne sera jamais aimé des Français et cela est bien vrai ", et le lendemain : "Il pourrait jamais devenir le président de la République, ou alors celui minorité ; celle du capitalisme!"

Les copains de toujours, ceux des anniversaires où l’on chantait Johnny, jurent qu’ils n’ont jamais cru que "Nicolas" ne puisse pas parvenir là où il le voulait. Depuis le temps qu’ils constatent son appétit pour la politique et le pouvoir...

Appétit, tel est bien le mot. Combien l’ont entendu s’enflammer en énonçant ses ambitions : "Qu’est-ce que tu veux, j’ai faim ! " Même Alain Juppé, qui ne l’aime pas, n’a jamais sous-estimé cette boulimie d’action. Que disait-il lorsque, en mai 1995, tout le monde croyait Sarkozy enterré ? "Pfff... Il est suffisamment intelligent pour nous inventer un numéro et revenir par la fenêtre." Ce n’était pas mal vu de la part d’un rival. Sarkozy a fait son numéro, celui dont il a toujours usé : il s’est rendu indispensable. Cela lui a pris presque sept ans, mais même les Chirac ont en partie cédé. "Tout ce que j’ai, je l’ai conquis tout seul. On ne m’a rien donné", dit-il. Puis il ajoute avec orgueil : "Mais quel parcours, tout de même, depuis que mon père est arrivé ! "




Le père de Nicolas. Au fond, c’est presque par là qu’on aurait dû commencer. Car c’est une sacrée figure paternelle que ce Sarkozy-là. Un homme fantasque et séduisant, léger et intelligent, contre qui ses enfants se sont beaucoup heurtés et à qui il a fallu beaucoup pardonner, mais qui est l’une des clés, à n’en pas douter, de ce qu’est devenu Nicolas. Il raconte son histoire comme on lirait un roman, avec ce léger accent hongrois qu’il n’a jamais tout à fait perdu depuis presque cinquante ans qu’il est en France. Pal Nagy Bosca y Sarközy est né à Budapest en 1928. Une enfance d’aristocrate, dans un monde qui ne savait pas encore qu’il allait disparaître. Pension en Suisse, où l’on apprend le français, vacances dans la vaste propriété familiale, entouré de domestiques. Lorsque les Russes arrivent, en 1944, la famille part quelque temps en Autriche, mais rentre deux ans plus tard, sans mesurer le bouleversement qui se prépare. "Je crois que mon père ne comprenait rien à la politique", dit aujourd’hui Pal Sarkozy. Il va en faire un apprentissage accéléré. Le domaine est saisi. Les fils appelés à servir les occupants soviétiques. Pour échapper à l’armée, Pal s’enfuit en Allemagne, dont il parle la langue, s’engage dans la légion étrangère pour passer en France avec une seule idée : rejoindre Paris. A la Légion, on a franchement raboté son nom. Pal Nagy Bosca y Sarkozy devient Pal Sarkozy. Il atteint enfin son but en 1948. Sa mère et ses frères n’ont pas pu quitter la Hongrie.

"Je suis arrivé comme un clochard, place de l’Etoile, dit-il, j’étais un réfugié politique fuyant le stalinisme et la France m’a accueilli." Il est beau, cultivé, séduisant, amusant aussi. Il sait peindre et, depuis qu’il s’est refait un petit pécule, il s’habille avec une élégance extravagante. Son entregent, son français, son éducation le font vite entrer dans la société parisienne de l’époque. Une amie va bientôt lui présenter sa sœur, Andrée, une fille de médecin qui habite dans un petit hôtel particulier du XVIIe arrondissement, rue Fortuny. Coup de foudre, mariage. Il est apatride pourtant, et son beau-père demande pour lui la nationalité française. "Je l’ai refusée. Je ne me sentais pas prêt." Pal Sarkozy veut bien seulement franciser son prénom en Paul. Mais les trois garçons qui vont naître, Guillaume en 1952, Nicolas le 28 janvier 1955 et François en 1957, seront élevés sans connaître autre chose de


la Hongrie que l’histoire romanesque de leur père, son anticommunisme et le souvenir de ses tractations pour faire sortir l’un de leurs oncles d’une prison soviétique où il est interné. "Je n’ai jamais voulu leur apprendre le hongrois, dit-il aujourd’hui. Vous comprenez, c’est un tout petit pays, cela n’était pas utile. Et puis je voulais que mes enfants soient entièrement français."

Seulement, le couple se déchire. Paul et Andrée Sarkozy divorcent quand Nicolas a cinq ans. Sa mère va maintenant tenir le premier rôle. Elle ne travaillait pas. Elle reprend des études de droit, passe son certificat et devient avocate. "Au début, j’ai fais du pénal, dit-elle. J’y ai connu des gens que je n’aurais jamais rencontrés. J’en ai tiré deux convictions fortes : tout le monde est récupérable et la peine de mort est une monstruosité." Pour tenir un peu ses trois fils, elle a opté pour un cours privé, très chic, Saint-Louis de Monceau. Et déploie des trésors d’énergie et de bonne volonté pour maintenir le contact entre les fils et leur père.

Car Paul Sarkozy s’est remarié une fois, deux fois, trois fois même. Quatre épouses pour un même père... Cela vous donne tôt l’image de ce que peut être une famille recomposée. "En tout cas, nous avons tous les trois divorcé", constate Guillaume, l’aîné. De son troisième mariage, Paul Sarkozy a eu deux enfants, Olivier et Caroline, qu’Andrée reçoit chez elle et que ses trois fils considèrent comme leur frère et sœur. "Elle a été formidable, dit Paul en souriant. J’ai toujours épousé des femmes intelligentes."

Mais Paul suit maintenant l’adolescence de ses trois fils à distance, et ces derniers ne comprennent pas ce qu’ils prennent pour de la désinvolture à leur égard. François Sarkozy, le plus jeune, qui lui écrit vers l’âge de 17 ans une lettre pour le lui reprocher, reçoit en retour une carte sur laquelle son père dit tout bonnement : "Je n’ai pas appris à me justifier auprès de mes enfants." "Sa philosophie était un peu celle-ci : je ne vous dois rien, vous ne me devez rien, résume l’aîné, Guillaume. Cela nous a sans doute poussés à travailler pour nous-



mêmes. Mais je ne peux pas dire que nous l’ayons toujours bien digéré."

Nicolas, lui, a lâché un jour, dans une interview, cette phrase qui a sidéré sa famille : "Ce qui m’a façonné, c’est la somme des humiliations d’enfance... Je n’ai pas la nostalgie de l’enfance parce qu’elle n’a pas été un moment particulièrement heureux."

Est-il si malheureux, vraiment ? Matériellement, les conditions sont loin d’être misérables. On vit dans l’hôtel particulier du grand-père, rue Fortuny, on passe les vacances près de Royan, sur la côte atlantique. "Nous avions une vie très gaie, tout de même", assure Andrée Sarkozy.

Y a-t-il alors une reconstruction du passé, afin d’atténuer l’image bourgeoise qui a parfois dangereusement collé au maire de Neuilly ? Où est-ce vraiment la force de cette conviction de s’être fait tout seul ? En l’absence de ce père égoïste et charmant, s’est imposée une nouvelle autorité en la figure de son grand-père maternel, Benedict Mallah. C’est un gaulliste convaincu. Pas un militant actif. Mais un gaulliste affirmé. Sa famille a quitté la communauté juive de Salonique au début du siècle et il s’est converti au catholicisme en épousant sa femme. De cette culture juive, il ne transmet rien. Mais, dans les moments politiques les plus difficiles, Nicolas Sarkozy a toujours affirmé avoir reçu des lettres antisémites.

En attendant, Nicolas est un élève moyen. Il est plus petit que ses frères, mais cela ne l’empêche pas de tenir tête à son aîné. Guillaume se sent investi de l’autorité paternelle. Nicolas n’en a cure et grince souvent un "Tu ne me fais pas peur ! " qui sonne familièrement aux oreilles de ceux qui l’ont connu ensuite dans les combats politiques. A 27 ans, il opte pour la profession d’avocat. Il vit toujours chez sa mère, mais les choses ont changé : à la mort du grand-père, Benedict, toute la famille est partie s’installer à Neuilly-sur-Seine, à trois pas du domicile de Paul Sarkozy. C’est là que le virus de la politique l’a saisi.



En 1974, il a assisté à son premier meeting, celui de Jacques Chaban-Delmas, que Jacques Chirac vient de trahir en faveur de Valéry Giscard d’Estaing. Mais, quelques mois plus tard, le voilà repeignant la permanence UDR de Neuilly. Il s’engouffre dans le RPR, fondé par Jacques Chirac. Il a trouvé sa voie, son stimulant, son ambition. Désormais, il va réveiller souvent sa mère pour lui annoncer : "Maman, j’ai été élu trésorier, secrétaire de section, délégué départemental des jeunes RPR des Hauts-de-Seine..."

Aux assises du RPR de juin 1975, il a été désigné comme le "jeune" - il y en a toujours un dans ces grands-messes - qui doit prendre la parole en fin de séance. Il a préparé un discours gonflé : "Etre jeune gaulliste, c’est être révolutionnaire ! " Une chance que Charles Pasqua, secrétaire de la fédération des Hauts-de-Seine, soit aussi un des patrons du RPR : il l’a repéré. Le maire de Neuilly, Achille Peretti, aussi, qui l’a fait entrer dans son conseil municipal. Nicolas a des parrains de choix. Il le sait. Lorsqu’il se marie, à 27 ans, avec une jeune femme d’origine corse, Marie-Dominique Culioli, il choisit deux témoins : son ami Brice Hortefeux et Charles Pasqua.

Une carrière politique est toujours faite de mille élections, de mille défaites, de positions conquises et de stratégies réglées. Arrêtons-nous cependant à Neuilly, où Nicolas spectaculairement va commencer son parcours.

A trois pas de là, à Levallois, un autre jeune loup se fait les dents sous la houlette de Charles Pasqua, Patrick Balkany. Les deux jeunes gens se connaissent bien. Le père de Balkany est hongrois, lui aussi, et fréquente Paul Sarkozy depuis longtemps. Les deux fils d’immigrés s’amusent mutuellement. Ils ne se perdront jamais de vue très longtemps, même lorsque Balkany aura la justice à ses trousses. Pour l’heure donc, le jeune Balkany, qui vient d’être élu maire de Levallois en mars 1983, apprend quelques semaines plus tard la mort d’Achille Peretti. Il téléphone à cinq minutes d’intervalle à Nicolas et à Pasqua. Le premier est censé aider le second à rafler la mairie. La suite va construire durablement l’image de Nicolas Sarkozy au sein du RPR.


Car Nicolas a décidé de faire campagne pour son propre compte et de doubler Pasqua. Ses frères, consultés, ont été horrifiés : "Mais tu es bien trop jeune ! " Les rares autres dans la confidence sont terrifiés à l’idée des représailles pasquaïennes. Nicolas visite pourtant méthodiquement, un à un, tous les conseillers municipaux. Il a un talent d’enfer : en quelques jours, il a convaincu tous le monde de voter pour lui, et rafle la mise à la barbe du grand spécialiste des élections internes du RPR. Il a 28 ans et le voilà avec Pasqua pour ennemi, mais maire de Neuilly.

Neuilly-sur-Seine. On a souvent dit qu’être maire de l’une des communes les plus huppées de France pourrait s’avérer un handicap profond aux yeux de l’opinion publique. Si l’on regarde la stratégie politique de Nicolas Sarkozy, en tout cas, cela l’a considérablement aidé. Car non seulement la mairie lui donne les moyens de recruter des collaborateurs de haut niveau, mais elle lui offre surtout un panel de concitoyens hors pair. La plupart des grands patrons français, des stars des médias y habitent. Et Nicolas Sarkozy organise des dîners à la mairie pour rencontrer ces administrés puissants. C’est ainsi qu’il fera la connaissance de Martin Bouygues, dont les enfants fréquentent la même école que les siens, de Jean Reno, son voisin, du patron de LVMH, Bernard Arnaud, qui deviendra le témoin de son second mariage, de Jacques Attali, qui le présentera à François Mitterrand, et de centaines de grands patrons de la médecine, de dirigeants d’entreprise, d’avocats. Il a aussi rencontré l’un des plus célèbres animateurs de télévision de France, Jacques Martin, ainsi que sa jeune épouse, Cécilia. Les deux couples sont devenus très amis. Ils ont deux enfants chacun. Il va survenir cependant, en 1988, l’un de ces drames privés qui déchirent les familles mais va modifier la façon dont Nicolas Sarkozy conçoit son parcours. Nicolas et Cécilia tombent amoureux. Divorce, scènes, brouille à tout jamais avec Jacques Martin. Désormais, Cécilia Sarkozy (ils se marieront en 1996) va contribuer à la carrière de son mari : "La politique est un monde tellement violent, dit-elle, qu’il vaut mieux être deux."

Elle ne croit pas si bien dire. Car Nicolas Sarkozy est maintenant entré dans le monde des grands fauves du pouvoir. Avec son exploit de Neuilly, Jacques Chirac a fini par le remarquer. Nicolas est le roi de l’organisation, il a dix idées à la minute, il travaille quatre fois plus que tout le monde. Comment ne ferait-il pas la figure du type indispensable qu’il faut à un présidentiable ? En 1988, il organise déjà tous les meetings du candidat à la présidentielle. Après la défaite, il prend plus de poids encore. Avec son intelligence et ses réseaux, il a mis sur pied des petits groupes qui déjà planchent pour fournir le corpus d’idées qui pourraient servir à Chirac pour rebondir. Il est le plus jeune, sans aucun doute, parmi ceux qui entourent le maire de Paris. Et ce dernier a une fille, Claude, qui, elle aussi, tranche un peu parmi les barons. La cadette des Chirac cherche sa voie ? Il la prend sous son aile, lui apprend les coulisses des campagnes électorales, dont elle n’a vu, au fond, que la figure paternelle se détachant à la tribune. "Un jour, raconte Jean-Michel Goudard, Claude m’a dit : "Il faut que tu rencontres un type formidable ! " Et elle m’a présenté Nicolas." En se liant avec la fille, Sarkozy va entrer dans l’intimité du père.

Il est le meilleur de sa génération, ça, Chirac l’a bien compris. Il a surtout vu qu’il était le plus utile. Les talents de Nicolas Sarkozy sont donc bien employés. Direction de la cellule présidentielle, réunions stratégiques, introduction dans le sein des seins du pouvoir. Présentation au conseiller politique Edouard Balladur. De Balladur, Sarkozy sait déjà pas mal de choses. Son plus jeune frère, François, a fait ses études de médecine avec l’aîné des Balladur, Pierre. Ils étaient compagnons de sous-colle pour préparer l’internat, et François a déjà raconté les dîners boulevard Delessert, dans le XVIe arrondissement, et les week-ends à Deauville. Nicolas a bien vu "M. Balladur" revenir peu à peu à la politique. Mais, en le rencontrant, il est franchement séduit. Edouard Balladur aime manier les idées, il aime rire aussi, et rien ne lui convient mieux que la fréquentation de ce jeune député-maire de Neuilly qui affiche l’ambition non seulement d’agir, mais aussi de renouveler le substrat idéologique de la droite.

La suite est connue. Elle va se résumer en un mot qui va coller à la peau de Nicolas : trahison. Car Edouard l’a propulsé ministre du


budget, porte-parole du gouvernement, quand Chirac le maintenait dans un rôle subalterne à son goût. Porter la parole du gouvernement, communiquer, ça il sait parfaitement le faire. Mais le budget de l’Etat ? Il n’a aucune idée de la façon dont tout cela marche : il n’a jamais fait partie ne serait-ce que de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Devant ses collaborateurs, tous inspecteurs des finances, il tient franchement ce langage : "Il va falloir me former." Il a toujours dit qu’il aimait le travail. Il va le montrer. "Il ne connaissait pas les problèmes de fond des finances, ne savait pas comment marche le ministère, n’avait jamais présenté un budget, raconte aujourd’hui celui qui fut alors son directeur de cabinet, Pierre Mariani, recommandé à Sarkozy par Jean-Marie Messier. Alors, nous lui avons fait des notes. Tous les soirs, nous le retrouvions à l’heure du dîner. On lui exposait les problèmes, il posait des questions, on le faisait répéter. Je dois dire que cela rentrait vite. En trois mois, il a paru au point."

Régulièrement, le directeur général des impôts arrive dans le bureau du ministre avec sa liste de contrôles fiscaux sensibles. Ah, le budget est un bon poste d’observation ! On y voit passer les situations fiscales de certains ministres, celles de ses ennemis, celles de Bernard Tapie ou d’un entrepreneur RPR client de la mairie de Paris nommé Jean-Claude Méry... Sarkozy a-t-il utilisé cette arme contre ses adversaires chiraquiens ? "Je jure sur la tête de mes enfants que non ! ", insiste Pierre Mariani. "J’ai toujours pensé qu’il y avait plus de risque à intervenir qu’à laisser faire l’administration fiscale à sa guise", a toujours dit Nicolas Sarkozy.

Le pouvoir rend parfois fou. Et Nicolas Sarkozy est bien prêt de déraper. Cécilia, qui a un bureau à Bercy comme elle, en a un aujourd’hui au ministère de l’intérieur, y organise les dîners les plus courus de Paris. Le patronat, la presse, toute la France paraît balladurisée. Le 28 janvier 1995, lorsque Nicolas fête ses quarante ans, Jean-Michel Goudard, qui s’acharne à construire l’image d’un Jacques Chirac apparemment au plus bas mais a gardé des liens avec son ami, est le seul parmi les quarante invités des Sarkozy à soutenir


que tout peut encore basculer. TF1, que possède l’ami Martin Bouygues, n’a d’yeux que pour Edouard Balladur, François Léotard et, bien sûr, Nicolas. "Je n’ai jamais eu d’amitié affairiste avec lui", se défend pourtant aujourd’hui Martin Bouygues, qui s’agace que l’on puisse lier l’essor de son groupe dans les télécommunications à ses relations avec celui qui fait alors figure - déjà - de numéro deux du gouvernement. Il n’empêche, dans le combat qu’il mène pour Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy ne recule devant rien. Ni devant la rumeur, ni devant l’intox, ni devant la menace. C’est bien simple, le combat le surexcite. Aux chiraquiens il lâche le "Tu ne me fais pas peur ! " de son enfance, aux hésitants il fait valoir : "Tu devrais faire attention, nous serons au pouvoir pour sept ans." La campagne est épouvantable. Elle laissera un goût amer dans les deux camps. Mais, quelques jours après l’échec d’Edouard Balladur, son ami Brice Hortefeux lui confie : "La prochaine fois que je me tue autant dans une campagne présidentielle, ce sera pour toi ! " Sarkozy, presque seul dans ce Bercy qu’il n’a pas encore quitté, constate seulement : "Il y a trois mois, les journalistes me demandaient : vous voyez-vous premier ministre ? Aujourd’hui, ils ne me posent qu’une seule question : comment envisagez-vous votre traversée du désert ? "

Pour ce voyage-là, il peut s’accrocher, en effet. Car la porte de l’Elysée paraît durablement fermée. Alain Juppé, qui cherche désespérément des talents à droite, a évoqué très vite en 1995 l’hypothèse d’un retour de Nicolas devant Jacques Chirac. Il n’est pas le seul. Mais tous ceux qui plaident la cause du "traître" entendent le président lâcher la même phrase cinglante : "Celui-là, il faut lui marcher dessus, il paraît que ça porte bonheur ! " Jean-Michel Goudard, qui explique bravement à Bernadette Chirac qu’il a revu Nicolas à New-York, voit la première dame tourner les talons : "Vous, alors, vous êtes vraiment bizarre ! " Claude Chirac ne prononce même plus son nom. Le sarkozysme paraît sinistré.

Il va lui falloir rafler le RPR des mains d’un Alain Juppé exsangue, juste après la dissolution de 1997, en passant une alliance avec Philippe Séguin, pourtant à mille lieues de ses positions politiques,

pour effectuer un retour au premier plan. Mais, en 1999, son échec aux élections européennes le laisse groggy. A-t-il alors vraiment été tenté d’abandonner la politique ? "Moi, en tout cas, je l’y poussais", reconnaît Cecilia Sarkozy. " Il était évident qu’il aurait pu passer dans l’entreprise", explique Martin Bouygues. "Je l’ai vu se poser la question de tout lâcher, affirme Brice Hortefeux, mais je ne l’ai jamais entendu y répondre oui." Sarkozy reprend cependant ses activités d’avocat-conseil de LVMH ou de Bouygues Télécom, écrit des scénarios. Surtout, il se plonge dans la rédaction de son livre Libre, qui expose toutes ses idées de potentiel premier ministre.

Car il décide assez vite de mettre ces années-là, de 1999 à 2002, à profit pour rencontrer tout ce qui compte et agit dans la société française. Le travail est toujours la solution qu’il trouve aux difficultés. Il s’y met donc. Prend des cours d’anglais, étudie scientifiquement les mouvements d’opinion avec les plus grands instituts de sondage, prépare chaque intervention médiatique comme s’il passait le baccalauréat. "Quand on doute de lui, il faut aller le voir, explique son ami Pierre Charon, ancien conseiller en communication d’Edouard Balladur. On entre dans son bureau avec trois idées, on en ressort avec dix des siennes." Il peaufine aussi sa place dans le pôle libéral de la droite. C’est une situation périlleuse. Il sait que les Français restent étatistes, que l’Elysée se méfie, depuis l’échec des années Juppé, de tout ce qui pourrait associer Chirac à une politique antisociale. Son frère Guillaume, chef d’entreprise et responsable du Medef pour le textile, l’a suffisamment critiqué lorsqu’il était à Bercy pour qu’il mesure la difficulté de satisfaire les patrons et les salariés. Le soir du 7 mai 1995, Guillaume n’était-il pas place de la Concorde à fêter la victoire de Jacques Chirac ?

Mais Sarkozy a confiance en son propre talent. A-t-il pourtant conscience que c’est encore à l’Elysée, dominé par les juppéistes, que l’on trouve les esprits les plus critiques à son égard ? "Il est trop de droite et trop envahissant pour que Chirac le nomme à Matignon", affirme le conseiller du président, Jérôme Monod, qui ne l’aime pas. Y-a-t-il quelqu’un d’autre à droite qui ait avancé autant d’idées
a vos jugements