lundi 4 décembre 2006

ALSTOM : LE SINGULIER COUPLE SARKOZY/BOUYGUES


ALSTOM :
LE SINGULIER COUPLE SAROZY/BOUYGUES
Je ne reprendrais pas dans sa totalité l’argumentaire proposé par Nicolas Sarkozy : notre monde n’est pas condamné à disparaître : l’exemple d’Alstom.
Voici ce que dit Monsieur Sarkozy en haut de page 85 de son ouvrage « Ministre de l’intérieur, « j’ai annoncé ma volonté de supprimer la double peine sans en informer au préalable ni le président, ni le premier ministre »
L’exemple ci dessus montre comment un ministre de l’intérieur peut outrepasser ses droits et ceci sans en référer à ce que l’on pourrait considérer comme un outre passement de ses droits le président de la république et le premier ministre ne son-ils pas ses responsables hiérarchiques directs de ce ministre.
Cet homme s’autorise t’il tous les droits le fait d’être ministre de l’intérieur, de l’économie et des finances ne l’autorise pas toutes les forfaitures.
Qu’est-ce que la “double peine” ?éclats le consensus L’appellation “double peine” concerne les étrangers condamnés à la prison et expulsés après l’exécution de leur peine, soit parce que le juge a prononcé une peine complémentaire d’interdiction du territoire français (ITF), soit qu’un arrêté administratif d’expulsion a été prononcée par le préfet.
L’habileté du ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy qui, à peine nommé, annonçait la suppression de la double peine a fait voler en de cette campagne et surtout fait passer dans tous les esprits une idée fausse reprise très largement par les médias, le monde associatif et les étrangers eux-mêmes. Or, la double peine existe toujours et peu de choses ont fondamentalement changé. En Conséquence : Sarkozy et la double peine : une réforme de dupes, La double peine n’a jamais été abrogée !
Maintenant parlons de l’argent public !!!
"L'État a servi de relais avec l'argent public. La somme gagnée au passage par la revente à Bouygues restera dérisoire au regard de l'énorme gâteau à venir. Un seul exemple : en moins de trois ans, les commandes de la Chine à Alstom ont été multipliées par dix. Les commandes dans le monde portent sur tous les secteurs et programmes décisifs dans les domaines de l'énergie, nucléaire, charbon, hydraulique, transports - dont le frère cadet du TGV, l'AGV. Cela pourrait s'appeler une forfaiture.Comment nommer, sinon, l'engagement de l'État dans le démantèlement progressif d'un grand groupe national pour n'en garder que le plus rentable et le remettre au bout du compte à un grand groupe privé ? D'autant que d'autres voies étaient possibles pour Alstom. À la condition de ne pas viser la rentabilité financière mais l'utilité sociale, en France et dans le monde, d'un grand groupe pouvant nouer des alliances avec d'autres acteurs publics, des coopérations avec des groupes étrangers. Il y a urgence pour les salariés, l'opinion à peser sur les orientations des grands groupes, à intervenir dans les gestions, à mettre en cause les choix économiques d'un gouvernement dévoué aux intérêts financiers et privés, à mettre à la raison les tontons flingueurs. Et ceux-là ne font pas rire."
Tous gagnants ! A n'en pas douter, l'arrivée de Bouygues dans le capital d'Alstom ne devrait faire que des heureux. Alstom d'abord. Le fait que le numéro un mondial du bâtiment ait décidé de sortir de ses caisses quelque 2 milliards d'euros pour s'offrir un peu plus de 20 % du capital prouve que le groupe est sorti d'affaire. On voit mal en effet Martin Bouygues, réputé pour la gestion efficace de son patrimoine, se lancer dans une telle aventure sans avoir assuré ses arrières.(...) L'opération salue la maestria de deux grands patrons français, l'héritier Martin Bouygues, hier jugé avec condescendance par ses pairs une fois l'heure venue de succéder à Francis, et Patrick Kron, donné perdant quand il s'est lancé dans le sauvetage périlleux d'Alstom. Mais elle fait un malheureux, car dans toute histoire, il faut bien un perdant. L'allemand Siemens, qui fait depuis longtemps des yeux doux à Alstom, voit ses tentatives amoureuses battues en brèche par l'État français. C'est l'expression d'une certaine forme de patriotisme économique, plus intelligente que celle trop souvent exprimée à tort et à travers, y compris à Matignon."
"Les fiançailles Alstom-Bouygues avec la bénédiction de l'Etat représentent l'accord parfait, "gagnant-gagnant-gagnant", comme disent dans ce genre d'occasion les banquiers d'affaires, qui n'auraient pourtant pas parier un centime d'euro sur un tel montage il y a trois ans, lorsque l'on spéculait sur la mort imminente du fabricant français de matériel ferroviaire, d'équipements et de services de production d'électricité. "Gagnante", l'opération l'est pour l'Etat, qui se désengage à très bon compte du dossier, avec une spectaculaire plus-value à la clef et deux ans d'avance sur le calendrier imposé par Bruxelles en contrepartie de son feu vert au plan de sauvetage du groupe."Gagnante", elle l'est aussi pour Alstom, qui après s'être imposé un sévère programme de restructuration, en procédant à la suppression de 5.000 postes et à la cession de certaines activités profitables (...) trouve là un actionnaire de référence propre à l'accompagner dans son redressement. (...)""(...) Le gouvernement français a sauvé Alstom, Bouygues lui assure aujourd'hui un ancrage capitalistique et un vrai destin. Moyennant 2 milliards d'euros, le groupe de BTP et de téléphonie mobile prend pied dans l'énergie, l'un des deux métiers phares d'Alstom, leader dans la fabrication de centrales hydroélectriques. Un métier dont l'importance n'est plus à démontrer, comme l'illustre chaque jour la course des puissances pour acquérir des actifs énergétiques à travers la planète, fortement régulé par l'Etat et touchant de près à des enjeux de souveraineté. Bref, un métier dont les caractéristiques font immédiatement penser au nucléaire. Après Alstom, Areva ? Grâce à sa nouvelle position de référence chez Alstom, Bouygues, bien qu'il s'en défende, pourrait jouer un rôle pivot dans un éventuel rapprochement avec le leader mondial du nucléaire.

La balle est dans le camp de l'Etat. Espérons qu'il fera preuve de la même clairvoyance."
Gagnants, gagnants nous voudrions l’espérer mais quand est il des quelques 105000 personnes laissées sur la touche, pensez vous que c’est en faisant ses petites séances de tai chi sur la grande muraille de chine que monsieur Kron p-d-g avec ses collaborateurs on pensé un tant soit peu au devenir de ses pauvres gens. Juste un mot sur ce Monsieur Kron d’où vient-il ? qui est-il ?
Biographie :M. Patrick Kron est un ancien élève de l’École Polytechnique et ingénieur du Corps des Mines. Il a commencé sa carrière au ministère de l’Industrie de 1979 à 1984 avant de rejoindre le groupe Péchiney. De 1984 à 1988, M. Patrick Kron a exercé des responsabilités d’exploitation dans l’une des plus importantes usines du groupe installée en Grèce avant de prendre la Direction Générale de cette filiale grecque. M. Patrick Kron occupe ensuite diverses fonctions opérationnelles et également financières chez Péchiney entre 1988 et 1993, tout d’abord à la Direction d’un ensemble d’activités de transformation de l’aluminium, puis en tant que Président-Directeur Général de Péchiney Électrométallurgie. En 1993, il devient membre du Comité exécutif du groupe Péchiney et Président-Directeur Général de la société Carbone Lorraine de 1993 à 1997. De 1995 à 1997, il dirige les activités d’emballage alimentaire, hygiène et beauté de Péchiney et assure la fonction de Chief Operating Officer d’American National Can Company à Chicago (USA). De 1998 à 2002, M. Patrick Kron assuma les fonctions de Président du Directoire d’Imerys avant de rejoindre ALSTOM dont il est Directeur Général depuis le 1er janvier 2003 et Président-Directeur Général depuis le 11 mars 2003. M. Patrick Kron a reçu la Légion d’honneur le 30 septembre 2004.
Monsieur KRON ne supporte pas les cravates, c’est un « casual Friday » tous les jours de la semaine. Dans son bureau de Levallois-Perret d’un style moderne très recherché selon les dires, un seul objet trône, bien visible : c’est une marionnette de rameur articulée offerte par le patrons des patrons grec. Bien vu ! C’était à l’été 2003. Alstom, le fleuron de l’industrie Française, dont il était devenu le patron au printemps, était au bord de la faillite. Notre merveilleux joueur de golf et oui, handicap moins dix huit quand même, se creuse la tête pour savoir comment il va tenter de sauver son entreprise, il a même utilisez bons nombre de plaisanteries grivoises pour séduire ses créanciers, dixit certaines mauvaises langues et oui cela existe.
Et voici que super Sarko est arrivé associé avec b.n.p-Paribas et par un coup de baguette magique et grâce au dialogue avec le commissaire aux comptes Mario Monti un italien francophone intelligent et honnête, une manne de 2 ,8 milliards d’euros tombe dans l’escarcelle et permet de sauver l’entreprise et une petite minorité des emplois. La bourse applaudi des deux mains, pas plus ce serait indécent. Les deniers publics à hauteur de 700 millions d’euros se sont transformés en deux milliards d’euros. Martin Bouygues fait la bonne affaire, mais qu’en sera-t-il en 2008 quand l’état sortira du capital, en fonction de l’évolution de la bourse, si celle-ci baisse le grand ogre Siemens pourrait bien n’en faire qu’une bouchée.
En conclusion il y aurait tant à dire sur le passage concernant Alstom dans le livre de Sarkozy qu’il faudrait en écrire un autre pour y démontrer sa niaiserie et son manque de lucidité.

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